Depuis juin 2024, l'Angleterre impose la puce électronique pour les chats de plus de 20 semaines. Une enquête de l’association de protection animale RSPCA révèle que 11 % des propriétaires ignorent cette loi et 36 % évoquent le coût comme frein majeur. Elle appelle à une sensibilisation accrue.
Depuis juin 2024 en Angleterre, il est obligatoire que les chats de plus de 20 semaines soient identifiés au moyen d’une puce électronique. Malgré l'entrée en vigueur de cette loi, une enquête, menée sur les réseaux sociaux en décembre 2024 par l’association de protection animale RSPCA et dont les résultats ont été publiés le 25 janvier 2025, a révélé que 11 % des personnes interrogées ne sont pas au courant de ce changement. En outre, plus d'un tiers (36 %) ont déclaré que le coût de la puce électronique était un obstacle majeur au respect de la réglementation. Le fait d'avoir un chat d'intérieur (21 %) et le manque de vétérinaires ou la difficulté à obtenir un rendez-vous chez un praticien (17 %) sont d'autres raisons invoquées pour ne pas faire pucer les chats.
Sensibiliser le public à l’identification électroniqueLes responsables de la RSPCA ont qualifié ces résultats de « choquants » et ont lancé un nouvel appel aux propriétaires pour qu’ils demandent de l’aide si besoin. Mais l’association caritative a aussi reconnu que l’ensemble des professionnels, eux compris, devaient également faire davantage pour résoudre ce problème. « Nous pensons que le gouvernement britannique et les associations caritatives comme la nôtre doivent continuer à sensibiliser le public pour protéger le bien-être des chats », a ainsi déclaré la RSPCA. Elle a aussi suggéré aux cabinets vétérinaires individuels de faire davantage pour toucher les propriétaires de chats non pucés ne faisant pas de visites régulières. Ces derniers pourraient par exemple initier des campagnes promotionnelles locales et un travail de sensibilisation communautaire.
Des amendes plus chères que l’acte d’identificationAvec une amende maximale de 500 livres, le non-respect de l’identification pourrait coûter des centaines de livres de plus que le coût de la puce électronique. « Nous comprenons que le coût de la puce électronique peut parfois être un obstacle, en particulier avec la hausse du coût de la vie, mais nous encourageons les propriétaires à se manifester et à voir quelle aide leur est proposée », a annoncé Alice Potter, experte en bien-être des chats de la RSPCA. Elle a indiqué que le coût de la micropuce pouvait varier entre 15 et 30 livres, mais qu'il existe des options plus abordables. « Certains vétérinaires incluent la puce dans des forfaits de santé et des associations caritatives, notamment certains centres et succursales de la RSPCA, proposent des identifications et des stérilisations à prix réduits ». Il est aussi important selon elle que les propriétaires se renseignent au préalable pour s'assurer qu'ils peuvent assumer tous les coûts associés à l’adoption d'un animal de compagnie.