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Impacts du changement climatique sur les cervidés

Clothilde Barde

| 07.10.2024 à 11:30:00 |
© serts

Les résultats d'une étude européenne, dont l'objectif était d'aider les gestionnaires de parcs naturels et de forêts à mieux comprendre comment les populations de cervidés pourraient réagir face au changement climatique et à adapter leur stratégie de gestion en conséquence, ont été publié le 24 septembre 2024.

Avoir une vision globale de la façon dont les cervidés réagissent et réagiront aux conditions climatiques. Tel est l'objectif du bilan de 20 ans de recherche sur les effets du changement climatique sur les populations de cervidés d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord réalisé dans le cadre d'une étude européenne, menée par l’Université suédoise des sciences agricoles et à laquelle a participé l'INRAE (Institut National de la recherche agronomique et de l'environnement). Leur analyse synthétise les tendances globales des effets du changement climatique sur la physiologie, le comportement et la dynamique des populations de ces animaux.

Le changement climatique affecte les cervidés à tous les niveaux

Selon les résultats de cette synthèse de 218 publications scientifiques publiés le 24 septembre 2024, "si des hivers plus doux avantagent de nombreuses populations de cervidés, qui dépensent moins d’énergie pour se réchauffer et ont plus de facilités à trouver de la nourriture, les étés plus chauds et secs pourraient dépasser leur tolérance d’adaptation et les pousser vers des zones géographiques plus au nord, notamment à cause du stress thermique et des parasites." À court terme, cela peut entraîner une diminution de la condition physique des animaux et à long terme les amener à se déplacer plus au nord en changeant les aires de répartition des cervidés. Par ailleurs, certaines espèces de cervidés peuvent réduire ces effets délétères en choisissant de se réfugier dans des habitats moins chauds et en réduisant leurs activités journalières pendant les heures les plus chaudes. Mais cela peut avoir des effets néfastes à long terme sur la dynamique des populations. En effet, le stress peut conduire à une réduction de leur masse corporelle et la génération d’animaux plus petits peut alors se répercuter sur les générations suivantes et ainsi diminuer la croissance des populations. Enfin, l’augmentation des températures au printemps et en automne a pour conséquences de raccourcir les périodes de couverture neigeuse, ce qui change le calendrier et les routes migratoires de certains cervidés et, à long terme peut conduire à la sédentarisation de ces espèces migratrices.

Clothilde Barde

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