Inscriptions en écoles vétérinaires : comment répondre aux attentes ? - Le Point Vétérinaire.fr

Inscriptions en écoles vétérinaires : comment répondre aux attentes ?

Lorenza Richard | 24.05.2018 à 15:20:32 |
élèves vétérinaires en cours
© skynesher – iStock

Face à leur difficulté pour recruter de jeunes confrères et consœurs salariés ou associés, les praticiens déplorent, notamment, une mauvaise sélection à l’entrée des écoles vétérinaires. Afin de répondre aux attentes de la profession, et bien que le problème de manque de main-d’œuvre en pratique soit multifactoriel, une réflexion est actuellement engagée sur ce sujet. Petit tour d’horizon non exhaustif des problèmes soulevés et des idées avancées.

Les quatre directeurs des écoles nationales vétérinaires (ENV) françaises affirment d’une même voix que le problème du recrutement en jeunes confrères ou consœurs dans les cabinets vétérinaires est plurifactoriel et compliqué. « Nous devons caractériser ce problème pour chercher des solutions adaptées, annonce Isabelle Chmitelin, directrice de l’ENV de Toulouse (Haute-Garonne), et coprésidente du jury du concours d’accès aux écoles vétérinaires et agronomiques. C’est l’objet de deux thèses en cours pour comprendre, d’une part, pourquoi des offres d’emploi restent non pourvues et, d’autre part, les raisons pour lesquelles certains jeunes diplômés ne s’inscrivent pas à l’Ordre. »
Le processus national de sélection des étudiants étant pointé du doigt comme l’une des raisons du déficit en praticiens, une réflexion est engagée sur ses évolutions possibles, entre les directeurs des ENV, les responsables de formation, la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER), le ministère de l’Enseignement supérieur et les différents acteurs de la profession. Si le schéma organisationnel n’est actuellement pas remis en cause (concours et voies d’accès), quelques propositions sont avancées.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 38-43  de La Semaine Vétérinaire n° 1765.

Lorenza Richard
4 commentaires
avatar
Marc Prudhomme, Vétérinaire le 24-05-2018 à 21:19:27
pour en avoir beaucoup discuté avec plusieurs confrères qui ont, comme moi , de grosses difficultés de recrutement et de succession, il semblerait que plusieurs causes ressortent: les jeunes diplômés préfèrent être salariés biens payés "aux 35 h" sans avoir la responsabilité d'une clientèle, il y a beaucoup trop d'avantages à être salarié plutôt qu'en profession libérale. La solution: ne proposer que des CDD ou diminuer nettement les salaires ?
avatar
Guillaume Collignon, Vétérinaire le 25-05-2018 à 10:07:06
Bonjour,
Ceci me semble un brin extrémiste et irréalisable en pratique (j'imagine à peine le scandale...)
Les salariés sont relativement bien payés, cela me semble juste et mérité et ne nécessite pas de remise en question. Tout le monde n'a pas non plus vocation à diriger une PME...
Une idée intéressante pourrait être de redonner une forte attractivité au statut de libéral, en allégeant les cotisations diverses qui pèsent tourd, très lourd, en réduisant les coûts de fonctionnement des entreprises afin d'optimiser les revenus des gérants.
Le tout en allégeant les contraintes administratives diverses (...) afin d'éviter le découragement de ceux qui seraient tentés par l'aventure.
Enfin, le CLAIR DESENGAGEMENT de l'état en milieu rural est très préjudiciable à l'activité rurale, qui reste pourtant un des fondements de notre profession.
avatar
Armel Hamonic, Vétérinaire le 26-05-2018 à 21:17:43
@Marc Prudhomme
oui, voilà ; diminuer nettement les salaires ; ça doit être la bonne solution pour recruter plus facilement.
avatar
jul22 le 27-05-2018 à 23:09:38
Bien payé? et bien il faut relativiser je pense... c'est sur que l'on gagne pour la plupart deux fois le SMIC mais on bosse aussi deux fois plus. Il faut juste calculer le taux horaires d'un vétérinaire salarié pour comprendre ( en comptant les heures où il est à la disposition de son entreprise, astreintes comprises!). ça explique pourquoi personne ne veut plus faire de garde...
Second point, des jeunes motivés pour la rural en sortant il y en a...mais ils arrêtent...pourquoi? Parce que l'apprentissage est long, difficile, stressant, risqué, et ce n'est pas du tout valorisé financièrement... Cette effort, de se former à la rural doit être valorisé, sinon autant rester au chaud à la clinique... donc pourquoi pas avoir des conventions collectives différentes selon le travail que l'on fait?
pourquoi il n'y a plus d'évolution de salaire après une expérience de 4 ans même si on fait des formations diplômantes?
Pourquoi des contrats cadres de 216 jours, qui sont quand même très limites dans leurs légalités, avec des horaires d'ouverture de cliniques qui ne cessent de s'étaler et des journées à rallonge loin d'être exceptionnelles...
Donc on peut se remettre à bosser sur les conventions collectives...
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.