Les interactions intra- et interespèces, qui socialisent et familiarisent les chiens et chats vivant à la clinique, et qui leur permettent d’apprendre à se comporter avec leurs congénères, peuvent être mises en pratique dans la plupart des structures vétérinaires.
La présence de chiens et chats socialisés en clinique vétérinaire aurait un effet positif sur les patients, d’après une étude menée dans le cadre de son master en éthologie sur l’étude du bien-être des animaux en clinique vétérinaire. Les observations ont été réalisées à la clinique du Pont-de-Neuilly (Hauts-de-Seine), où les chiens et chats du personnel et ceux qui vivent dans la clinique circulent librement dans les locaux. Ils sont entrainés à répondre aux tentatives d’agression ou de menace par des comportements d’évitement ou d’invitation au jeu. Ils savent également émettre des signaux de communication positifs aux patients stressés ou qui voient rarement des congénères. Les observations montrent, par exemple, que des chiens venant en consultation comportementale pour des problèmes d’agressivité envers leurs congénères restent paisibles avec ceux de la clinique. Certains patients peuvent même imiter les comportements de leurs congénères, qui montent sur la table d’auscultation, par exemple, et ils se laissent plus facilement manipuler par le vétérinaire. De plus, la moitié des propriétaires interrogés dans le cadre de l’étude confirme que la présence de chiens et chats familiarisés à la clinique semble apaiser et occuper positivement leur animal.
Extrait d’un article à paraître dans La Semaine Vétérinaire n° 1778 en pages 28-29 du 28/9/2018