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Pierre Buisson, président du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral, répond à nos questions sur le plan national de réduction des risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire.
Extrait de l'entretien avec Pierre Buisson (SNVEL) paru dans La Semaine Vétérinaire n°1472 du 25 novembre 2011 en pages 14 et 15.
La Semaine Vétérinaire : Le SNVEL souhaite réduire les remises arrière et les répartir sur l’ensemble des vétérinaires. Cela ne revient-il pas à créer une sorte de prix unique du médicament, qui ne pourrait qu’être jugé contraire au Code du commerce ?
Pierre Buisson : Avec Isovet, nous n’intervenons pas sur la fixation du prix. Nous aidons les confrères à acheter, mais pas directement à vendre. Donc nous n’interférons pas avec les questions de libre concurrence. Nous n’avons pas à fixer un prix public.
Notre proposition est une voie différente de celle qui consistait à proposer un prix unique de vente des antibiotiques. Nous allons dans le sens d’un prix unique d’achat des antibiotiques, quels que soient les volumes achetés. Les contrats fondés sur des clauses qualitatives et non quantitatives demeureront légaux, y compris pour les antibiotiques. Il n’existe actuellement pas d‘autre alternative qu’Isovet pour la mise en place, chez les vétérinaires, de dispositions contractuelles non fondées sur les volumes.
Nous nous sommes impliqués dans ce dossier en raison du défaut des autres acteurs dans cette nécessaire régulation.
La S. V. : Pour vous, la délivrance des médicaments vétérinaires est-elle menacée ?
P. B. : La question du découplage n’est pas reprise dans le plan national, ni dans le plan communautaire. La menace est toujours là, mais elle n’est pas contenue dans les effets d’annonce de ces derniers jours. En outre, l’affaire du Mediator® montre, au contraire, que le découplage n’a apporté aucune garantie. À l’opposé, le fait que ce soit le même professionnel qui assure la prescription et la délivrance est un facteur de responsabilisation et de sécurité. Le SNVEL souhaite préserver la ressource du médicament pour les vétérinaires. La délivrance est indispensable à la profession. Rappelons au passage qu’elle est plébiscitée par les usagers.
La S. V. : Les comptes d’Isovet et la rémunération de ses acteurs seront-ils diffusés ?
P. B. : Isovet ne rapporte rien à ses promoteurs. Le delta prélevé sur les achats des vétérinaires équilibrera les contreparties fournies pour les vétérinaires. Ces résultats seront publiés chaque année dans La Dépêche Vétérinaire.
Propos recueillis par Marine Neveux
Pour lire l'intégralité de l'entretien, rendez-vous en pages 14 et 15 de La Semaine Vétérinaire n°1472 du 25 novembre 2011