Dans un communiqué, les académiciens estiment qu’il faut rééquilibrer la répartition des étudiants dans les différentes filières d’approfondissement en dernière année de formation. Trois grands secteurs d’activité seraient particulièrement concernés.
Attention, il risque de manquer des bras vétérinaires dans certains secteurs d’activité, alerte l’Académie vétérinaire de France (AVF) dans un récent communiqué. « L’AVF a déjà formulé un avis sur la nécessité d’adapter l’augmentation du numerus clausus dans les écoles nationales vétérinaires à la diversité des débouchés professionnels des vétérinaires (….) L’Académie regrette que, malgré ces recommandations de diversification, les réformes entreprises ces dernières années aient exclusivement visé le secteur d’exercice vétérinaire en milieu rural », est-il indiqué. Une des conséquences est que sur le terrain, a été constaté en 2022-2023 et 2023-2024 « la rareté voire l’absence d’étudiants vétérinaires dans d’autres filières de formation en dernière année d’études dans les ENV. »
Dans ce contexte, et « avant d’être confronté aux conséquences de ce déficit », l’Académie appelle à un rééquilibrage dans l’orientation des étudiants en dernière année d’approfondissement. Elle identifie trois principaux secteurs d’activité qui sont actuellement déficitaires : la santé publique, la faune sauvage, et la recherche dans le secteur public et l’industrie pharmaceutique.
« En l’absence de mesures correctives permettant d’augmenter le nombre de diplômés dans ces filières de formation, l’AVF alerte sur les conséquences à venir d’un déficit d’experts vétérinaires à compétences scientifiques dans ces secteurs sensibles pour les politiques publiques ou pour l’innovation. Elle souligne aussi que les mesures visant à augmenter le nombre d’étudiants dans ces filières d’approfondissement devront aussi être appliquées dans la cinquième école privée créée récemment. »
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