Un article du Bulletin de l’Académie vétérinaire de France revient sur les particularités des vaccins à ADN et à ARN. Les auteurs rappellent notamment que des vaccins de ce type existent déjà en médecine vétérinaire.
Dans ce contexte de Covid-19, un récent article du Bulletin de l’Académie vétérinaire de France est particulièrement utile puisqu’il fait le point sur les vaccins à ARN, mais aussi à ADN, et rappelle également que ces technologies existent déjà dans le secteur de la santé animale.
Ainsi, pour ce qui est des vaccins à ADN, 4 vaccins à usage vétérinaire sont autorisés, et ce depuis le début des années 2000. Trois sont autorisés outre-Atlantique aux Etats-Unis pour le vaccin contre le virus de la fièvre du Nil des équins (depuis 2005) et contre les mélanomes buccaux du chien (en complément de la chirurgie et de la chimiothérapie – depuis 2007), et au Canada pour le vaccin contre le virus de la nécrose hématopoïétique infectieuse du saumon (depuis 2005).
Pour ce qui est des vaccins à ARN, les recherches à ce sujet sont plus récentes. Deux vaccins sont actuellement autorisés aux Etats-Unis : un premier contre l’influenza aviaire hautement pathogène pour les poules pondeuses qui a reçu une licence conditionnelle d’exploitation en 2015 ; un deuxième contre le coronavirus de la diarrhée épidémique porcine a été autorisé à la même période.
Comme le soulignent les auteurs, la vaccination contre le virus Sars-CoV2 a ainsi bénéficié des recherches menées depuis plusieurs années, tant en santé animale qu'humaine, sur les vaccins basés sur les acides nucléiques. Avec les derniers progrès récents en matière de vaccins à ARN, il est probablement à prévoir le développement de ce type de vaccins à l’avenir, pour de nouveaux pathogènes émergents pour l’humain « et pourquoi pas les animaux ».