L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) souligne l’hétérogénéité des données actuellement disponibles pour évaluer l’efficacité et l’innocuité des traitements alternatifs aux antibiotiques en élevage. Elle recommande un statut juridique pour ces produits sans pour autant les considérer comme des médicaments vétérinaires.
Le plan ÉcoAntibio 1, publié en 2012, le prévoyait. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), à laquelle est adossée l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV), a rendu public, le 27 avril, un état des lieux des alternatives aux antibiotiques en élevage. Dans ce rapport de plus de 200 pages comprenant des annexes détaillées, l’agence présente les résultats d’un travail de recensement des substances et préparations commerciales présentées, directement ou indirectement, comme des alternatives aux antibiotiques. Nombre de ces produits disponibles sur le marché sont en effet utilisés à titre curatif ou préventif. À noter que la saisine de l’Anses exclut les maladies parasitaires et s’intéresse uniquement aux maladies bactériennes. Dans son rapport, l’agence s’interroge sur leur efficacité et leur innocuité pour l’homme, les animaux et l’environnement. Son expertise porte sur un grand nombre de molécules, plantes, extraits de plantes ou encore microorganismes. Ce travail offre des pistes intéressantes de réflexions à engager tant sur le plan scientifique que réglementaire, mais l’Anses reconnaît que l’hétérogénéité et la variabilité des informations disponibles constituent une limite importante à cette évaluation. De même, le recensement effectué ne saurait être exhaustif.