L’Atlas démographique 2023 de la profession vétérinaire est publié

L’édition 2023 de l’Atlas démographique de la profession vétérinaire vient d’être dévoilé sur le site de l’Ordre. Il s’agit déjà de la 8e édition, qui synthétise les données inscrits au tableau de l’Ordre pour 2022. Pas de grande surprise pour cette année : les tendances observées les années précédentes se poursuivent, et se consolident.

Le nombre de vétérinaire inscrits au tableau de l’Ordre continuent sa hausse, avec 20 844 inscrits au 31 décembre 2022, contre 20 197 en 2021, et 19 530 en 2020. Soit une hausse de 3,2% (+647). En face, les sortants du tableau en 2022 sont « en nette diminution en 2022 par rapport à 2021 », et les sortants de moins de 40 ans sont « en nette régression par rapport aux 5 dernières années ». La balance des entrants/sortants est positive (+647). Pourtant…. « force est de constater que les remontées du terrain indiquent une forte tension sur les ressources humaines vétérinaires, souligne Jacques Guérin, président du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires en introduction de cet Atlas. Notre boussole démographique aurait-elle à ce point perdu le nord ? L’Observatoire de la démographie doit se pencher sur la question et recaller son modèle prospectif au regard des évolutions économiques et sociétales du secteur de santé animale ».

A noter que la baisse constatée des sortants de moins de 40 ans ne doit pas masquer le fait que cette population représentent tout de même environ 1/3 des sortants. Parmi les sortants, 30% étaient salarié du secteur libéral, et 35% en exercice libéral associé. L’âge moyen des hommes sortants est de 58,9 ans et l’âge moyen des femmes de 41,9 ans.

Les femmes représentent 58,5% du total des inscrits. Leur nombre est toujours en hausse : il y a eu ainsi +5,8% de femmes inscrits entre 2021 et 2022, quand la proportion d’hommes est restée, elle, stable. Sur les 5 dernières années, les hommes inscrits ont diminué de 1,7% (-146) et les femmes inscrites ont augmenté de 25% (+ 2442). Les femmes représentent 75% de l’effectif des moins de 40 ans.

58,6% des vétérinaires du tableau sont inscrits en exercice libéral, dont 55,4% d’hommes. Leur nombre augmente légèrement en 2022 (+159) mais au global, la proportion diminue (-1,1%). L’exercice salarié, lui, représente 41% des inscrits du tableau, et il est en nette augmentation avec +488 inscrits, soit une proportion de +6%. 75% des salariés sont des femmes. Le statut de collaborateur libéral continue sa hausse observée depuis 5 ans : elle est de +16,7% en 2022 (+188).

Un peu plus de 80% des inscrits déclarent une compétence animaux de compagnie (16 973), en hausse de +2,8% par rapport à 2021.  65,5% exercent la médecine des animaux de compagnie de manière exclusive, et 21,5% de manière prédominante. 31% déclarent une compétence animaux de rente (6473) : dans cette population, le nombre d’inscrits en exercice exclusif ou prédominant en animaux de rente baisse mais cette baisse est compensée par la hausse du nombre de vétérinaires déclarant une activité animaux de rente à prédominance autre. Représentant 16% des inscrits à l’Ordre, les vétérinaires équins sont stables (3315) ; 36,3% exercent l’activité de manière exclusive ou prédominante.

Du côté des primo-inscrits, est observée une légère diminution en 2022 (1097, -1,7%). Cette année, le nombre de primo-inscrits diplômés de l’étranger est globalement équivalent à ceux formés dans une ENV : en 2022, ils représentent ainsi 51.5 % des primo-inscrits contre 54,6% en 2021. La Belgique n’est désormais plus le pays d’où provienne le plus de vétérinaires formés à l’étranger : ainsi, ce sont 16,9% des primo-inscrits formés à l’étranger qui viennent de Belgique…contre 17,1% qui viennent d’Espagne et 8,1% de Roumanie. Le constat est que le nombre de primo-inscrits formés en Belgique est en nette baisse, quand le nombre de primo-inscrits formés en Roumanie est, lui, en forte hausse. Parmi les primo-inscrits formés à l’étrangers, 64% (361) sont de nationalité française, en baisse par rapport à 2021 (-33, soit -8,4%).

Au total, 33% des vétérinaires inscrits au tableau de l’Ordre sont titulaires d’un diplôme non délivré par une ENV française, comme l’an dernier.