L’Europe va réviser les qualifications professionnelles vétérinaires - Le Point Vétérinaire.fr

L’Europe va réviser les qualifications professionnelles vétérinaires

Tanit Halfon

| 25.09.2024 à 11:42:00 |
© iStock-JacobWackerhausen

Il s’agit d’une révision de la directive 2005/36/CE, qui avait consolidée le principe de libre circulation des membres des professions réglementées au sein des Etats membres de l’Union européenne.

La Commission européenne est en train de réviser la directive 2005/36/CE relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles, pour la profession vétérinaire.

Pour rappel, cette directive avait permis de poser une base juridique solide et partagée pour la reconnaissance mutuelle des diplômes au sein des pays de l’Union européenne, pour les professions réglementées, incluant les médecins, infirmiers, dentistes, vétérinaires, sage-femmes, pharmaciens et architecte. Dans ce cadre, avaient été définies les exigences minimales en terme de formation et de qualifications acquises. A la clé : « la reconnaissance des qualifications professionnelles par l’Etat membre d’(accueil permet au bénéficiaire d’accéder dans cet Etat membre à la même profession que celle pour laquelle il est qualifié dans l’Etat membre d’origine, et de l’y exercer dans les mêmes conditions que les nationaux ».

Des nouvelles compétences

Une première révision de la directive avait été faite en 2013. Il s’agit donc aujourd’hui d’une seconde révision. Mais comme il est expliqué dans le projet actuel de révision, « aucune révision complète » n’avait été faite en 2013 pour la profession vétérinaire. Dans ce contexte, la Commission européenne a récemment commandée une étude pour évaluer l’évolution des exigences en matière de formation vétérinaire dans les Etats membres ainsi que les Etats de l’Association européenne de libre-échange (AELE)….laquelle a montré la nécessité de mettre à jour les exigences minimales de formation. Plus précisément, « l’étude a identifié les avancées scientifiques et techniquement, dans les programmes de formation, qui n’étaient pas représentées ou pas suffisamment dans la directive, à savoir : le concept One Health ; la durabilité et la transdisciplinarité ; l’interdisciplinarité, pluridisciplinarité et les compétences non techniques ; les traitements et les thérapies ; la santé et le bien-être des animaux ; la santé publique : l’hygiène et la sécurité alimentaire ; la biologie, la numérisation et les données numériques, tout comme les outils et techniques de diagnostic et de  laboratoire. »

Au final, la liste des connaissances et compétences, s’enrichit de trois nouvelles lignes avec :

- les aptitudes en matière de One Health ;

- les aptitudes en matière de gestion d’une entreprise vétérinaire, incluant la communication et le travail d’équipe ;

- les aptitudes en matière de technologies de l’information et numériques.

A noter aussi que des légers ajustements sont envisagés pour le reste de la liste, notamment on peut noter l’ajout de l’évaluation et la gestion de la douleur, tout comme un changement de sémantique : la directive ne parlerait plus de maîtrise de « la mort sans douleur », mais d’euthanasie.

Une consultation publique est ouverte jusqu’au 21 octobre 2024 sur le sujet.

Tanit Halfon

Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.