L’euthanasie d’un animal, a fortiori de compagnie, ne se conçoit pas comme une consultation ordinaire. Affaire de sensibilité, d’expérience, de contact avec le client, près d’un millier de confrères et de consœurs ont participé à notre enquête sur cet acte bien particulier.
Avec une répartition annuelle variable pour 44,3 % des répondants, ou à peu près régulière (41,9 %) selon les clientèles, l’euthanasie est une constante de la pratique canine. Un praticien sur deux y a recours entre 5 et 10 fois par mois, soit au moins 1 ou 2 fois par semaine, et 2,5 % quasiment tous les jours !
« En général, c’est toujours après une euthanasie qu’on reçoit des chocolats, jamais parce qu’on a bien soigné l’animal. Allez comprendre ! » Les praticiens estiment que leurs clients sont satisfaits de la façon dont ils ont procédé dans plus de 95 % des cas.
L’état de santé motive la demande des propriétaires dans 92 % des cas, et c’est aussi le motif pour lequel 96 % des praticiens vont proposer une euthanasie. La dangerosité de l’animal vient ensuite. L’euthanasie « non justifiée » ou « de convenance » reste peu fréquente ou marginale, et n'est jamais demandée dans 38 % des cas.
Stéphanie Padiolleau
Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1509 du 28 septembre 2012 en pages 25 à 30
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