![L’hippophagie pour sauver la race boulonnaise ?](https://www.lepointveterinaire.fr/images/fea/f737b4ba641bf311a173514d6f619/site_vet3r_actu43162_photo.jpg)
Cela peut paraître surprenant, voire choquant, pour certains. Pourtant, Philippe Blondel, président du Syndicat hippique boulonnais, n’en démord pas : « Manger de la viande de cheval peut permettre de sauver une race ».
C’est ce qu’il déclare dans une récente interview accordée au journal La Voix du Nord*. La race en question est la boulonnaise, un cheval de trait grand et puissant, naguère largement employé dans la région pour les travaux agricoles, le transport de marchandises et dans les mines. Selon lui, la race est aujourd’hui en danger d’extinction : « Son déclin est dû à la non-commercialisation des poulains. Nous sommes par ailleurs passés de 500 à 600 naissances il y a une vingtaine d’années à 200 aujourd’hui ».
La viande de cheval est aujourd’hui majoritairement importée des pays anglo-saxons, explique-t-il. Dans le Calaisis, les professionnels se tournent principalement vers l’Angleterre pour acquérir leur viande de cheval. Ce pays exporte massivement ses chevaux, l’hippophagie y étant pratiquement inexistante. Le prix de la viande de cheval est donc moins élevé qu’auprès des fournisseurs français. Philippe Blondel note « que l’on pourrait miser sur une viande de proximité aux vertus nutritionnelles exceptionnelles, ce qui permettrait de surcroît de sauver la race ».
Nathalie Devos
* Edition du 22 août 2011