L’OMSA appelle à accroître la surveillance de l’influenza aviaire - Le Point Vétérinaire.fr

L’OMSA appelle à accroître la surveillance de l’influenza aviaire

Tanit Halfon

| 11.12.2024 à 10:39:00 |
© iStock-DarioGaona

L’Organisation indique notamment d’inclure la maladie dans le diagnostic différentiel des espèces non aviaires, y compris des bovins, présentant un risque élevé d’exposition au virus.

La surveillance de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) doit être renforcée, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) dans un récent communiqué de presse. Cet appel intervient du fait de la circulation mondiale du virus, et plus particulièrement des nombreux et croissants rapports d’infections d’espèces animales non aviaires : en novembre 2024, plus de 30 espèces de mammifères ont ainsi déjà été infectées. Ces cas, et tout particulièrement « la circulation intensive actuelle » chez les bovins aux Etats-Unis « augmente le risque d’une meilleure adaptation des virus H5N1 aux mammifères et d’une éventuelle propagation à d’autres animaux d’élevage et aux humains ».

Dans ce contexte, l’OMSA appelle ses membres à :

- augmenter la surveillance de l’influenza aviaire chez les oiseaux domestiques et sauvages.

- renforcer la surveiller pour une meilleure détection précoce dans la population bovine dans les pays où le virus circule.

- inclure la maladie dans le diagnostic différentiel chez les espèces non aviaires, y compris les bovins et autres populations d’animaux d’élevage présentant un risque élevé d’exposition aux virus de l’IAHP. Notamment les animaux présentant des signes cliniques compatibles ; les animaux domestiques malades ou morts à proximité des locaux touchés par l’IAHP ; et les animaux suspects (y compris les animaux apparemment sains) ayant été exposés ou en lien épidémiologique avec des cas confirmés ou suspects chez les oiseaux et bovins.

- notifier les cas à l'OMSA chez toutes les espèces animales, et partager les séquences génétiques des virus.

- appliquer des mesures de prévention et de réaction rapide pour éviter les cycles de transmission, notamment « des mesures strictes de biosécurité dans toutes les exploitations, en particulier dans les salles de traite, et d’appliquer des bonnes pratiques de production et d’hygiène lors de la manipulation des produits d’origine animale. Dans cette optique, l’OMSA rappelle que « le lait cru ou les produits à base de lait cru provenant de vaches infectées par l’IAHP ou exposées à des personnes infectées par l’IAHP ne doivent pas être utilisés pour nourrir les animaux ou pour la consommation humaine ».

- protéger les personnes en contact étroit avec des bovins malades ou autres animaux malades et leurs produits.

- éviter les mesures de restrictions commerciales injustifiées.

L’OMSA rappelle qu’il y a des directives pour l’adaptation des tests de diagnostic de l’influenza A chez les animaux, sur le site web de l’OFFLU.

Tanit Halfon

Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.