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La campylobactériose et la salmonellose en tête des zoonoses européennes

Tanit Halfon | 17.12.2019 à 08:04:33 |
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© iStock-asab974

L’édition 2018 du rapport de l’Efsa sur les zoonoses révèle une nouvelle fois l’importance des zoonoses alimentaires. Avec près de 250 000 cas reportés, la campylobactériose est en tête des maladies zoonotiques, suivie de la salmonellose et des infections à Escherichia coli productrice de shigatoxines.

En 2018, avec 246 571 cas, la campylobactériose reste encore la zoonose la plus fréquemment rapportée au sein de l’Union européenne, le révèle le dernier rapport annuel sur les tendances et les sources des zoonoses réalisé par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Depuis 2005, elle représente ainsi près de 70% des cas, et après une période de hausse, le nombre de cas est stable depuis 2014. Si son origine demeure inconnue dans la majorité des cas, l’Efsa estime que la viande de poulet constitue la principale source de contamination humaine.

Cette zoonose alimentaire est suivie par la salmonellose, avec 91 857 cas rapportés en 2018. Comme pour la campylobactériose, le nombre de cas est stable depuis ces cinq dernières années.  Néanmoins, la bactérie est responsable de près d’un foyer épidémique d’origine alimentaire sur trois : cela représente 11 581 cas humains pour 2018, soit une hausse d’environ 20% par rapport à l’année précédente. Ces cas sont surtout causés par S. Enteritidis, et liés à la consommation d’œufs ou d’ovoproduits contaminés. L’Espagne, la Pologne et la Slovaquie représentent près de 70% des foyers.

Enfin, en 3ième position, l’infection à Escherichia coli productrice de shigatoxines (STEC) devance en 2018 la yersiniose, du fait d’une augmentation de 37% du nombre de cas par rapport à 2017, en lien avec une amélioration de la détection des cas sporadiques. Les 8161 cas concernent surtout le Danemark, l’Irlande, Mlate et la Suède. Les sources de contamination sont multiples, et font intervenir les produits laitiers, mais aussi les produits carnés, et les végétaux.

Parmi les autres zoonoses, il est à noter une augmentation du nombre de cas liés au virus du Nil occidental. En 2018, 1605 cas ont ainsi été répertoriés, contre 212 en 2017, un nombre de cas supérieur à celui enregistré entre 2011 et 2017. Ils concernent surtout l’Italie (610 cas), la Grèce (315) et la Roumanie (277). De plus, la Tchéquie et la Slovénie ont rapporté leurs premiers cas depuis les signalements 2013. En parallèle, l’Italie et la Hongrie connaissent une hausse du nombre de foyers liés au virus chez les équins. Pour l’instant, les raisons de l’augmentation des cas humains demeurent inconnues.  

A noter que la listériose, est la zoonose qui totalise le nombre le plus élevé de cas hospitalisés (97%), ainsi que le plus grande nombre de décès.

Pour rappel, les données du rapport proviennent de 36 pays européens, à savoir les 28 Etats-membres de l’Union européenne, ainsi que de l’Islande, la Norvège, la Suisse et le Liechtenstein.

Pour consultez le rapport, cliquez sur ce lien.

Tanit Halfon
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