La Compagnie des vétérinaires, qui veut s’épauler de nouveaux investisseurs, se désengage-t-elle de ses partenaires historiques, les centrales d’achat ? Explications.
Exit les centrales d’achat. Lors de sa dernière assemblée générale, en mars dernier, La Compagnie des vétérinaires s’est définitivement émancipée de son esprit coopératif du départ. Elle sort les centrales d’achat du conseil d’administration, fait entrer de nouveaux administrateurs non vétérinaires, pour la première fois, et ouvre son capital à de nouveaux investisseurs. Cette éviction fait aujourd’hui débat et suscite l’inquiétude chez certains praticiens.
La Compagnie des vétérinaires, dont les valeurs prônent « la responsabilité assumée du groupe envers les propriétaires des animaux de compagnie, des vétérinaires, comme de l’ensemble des publics concernés par nos activités », prend un nouveau tournant. Doit-on y voir un supposé début de financiarisation des sociétés de services vétérinaires ? Les craintes exprimées à cet égard sont-elles fondées ? La centrale d’achat Alcyon – à l’origine de la création de La Compagnie des vétérinaires en 1993 – réagit, mais ne peut, pour l’heure, décrypter toutes les conséquences d’une telle décision pour ses filiales Contactées, Coveto et Centravet n’ont pas souhaité répondre à nos questions.
Pourquoi la stratégie de La Compagnie des vétérinaires, toujours en croissance doit-elle être revue ? Quel est le rôle des centrales d’achat ? « Nous avons besoin d’un financement de 30 M€ à 40 M€ pour les cinq prochaines années. Il nous faut en conséquence des actionnaires qui nous accompagnent, qui partagent notre philosophie entrepreneuriale. Ce n’est plus le cas des centrales. Elles ne participent pas vraiment aux augmentations de capital et restent passives. L’entre-soi a atteint ses limites avec elles », déplore son président-directeur général, Philippe Thomas.
La Compagnie des vétérinaires se félicite au contraire du soutien massif des 2 200 vétérinaires libéraux actionnaires, tant dans les opérations d’augmentation de capital qu’à l’assemblée générale. « Même s’ils sont attachés à un certain esprit de solidarité professionnelle, ils le sont au moins autant à des notions de gouvernance modèle, de performance économique et financière, de création de valeur. C’est une vraie évolution par rapport au modèle précédent », poursuit-il.
Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 10-11 de La Semaine Vétérinaire n° 1761.
A quand un concurrent sérieux sur le créneau de l'incinération ?
Alerter la rédaction sur une réaction