Grossir ou périr. Telle est désormais la règle pour l’industrie pharmaceutique. Chaque année, le secteur annonce son lot de fusions ou d’acquisitions. 2009 se révèle déjà un bon cru. Fin janvier, l’Américain Pfizer rachetait son compatriote Wyeth, consolidant sa place de leader mondial. Début mars, Merck annonçait l’acquisition de Schering-Plough, qui lui-même venait à peine de digérer le rachat d’Organon et d’Intervet.
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Selon les données de l’Association interprofessionnelle d’étude du médicament vétérinaire (AIEMV), en prenant en compte la récente fusion d’Intervet et de Schering-Plough, les quatre premiers laboratoires représentent 57,45 % du marché français (pet food compris) et les dix premiers, 83,80 %.
Cette situation inquiète visiblement les vétonautes. « La concentration nuit à la concurrence. Qui peut garantir une réelle liberté sur les prix ? », s’interroge un praticien.« Le nombre de produits sur le marché s’en ressentira », assure un autre. A cet égard,un rapport de l’Agence du médicament vétérinaire montre bien qu’une part non négligeable du manque de disponibilité du médicament vétérinaire en France résulte de la concentration du marché vétérinaire qui a accompagné, dans les années 90, la mise en place d’une réglementation plus stricte, notamment les limites maximales de résidus(LMR).
Moins nombreuses, les entreprises ont délaissé des pans entiers du marché par manque d’intérêt financier, et seules les espèces animales les plus importantes ont fait l’objet de travaux de recherche. Aujourd’hui, près de cent cinquante produits suffisent à générer la moitié du chiffre d’affaires du médicament vétérinaire hexagonal.
N Fontenelle
Extrait de La Semaine Vétérinaire 1360