La convivialité sur le lieu d’exercice n’est plus l’un des principaux moteurs de la motivation au travail - Le Point Vétérinaire.fr

La convivialité sur le lieu d’exercice n’est plus l’un des principaux moteurs de la motivation au travail

30.10.2009 à 09:00:00 |
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En ces temps incertains, voici une bonne nouvelle : le plaisir de pratiquer la médecine demeure la principale source de motivation des vétérinaires pour aller travailler le matin. Lors d’un précédent sondage en mai 2007, le plaisir de pratiquer arrivait déjà en tête, largement (41,9 %).

Associer les mots travail et plaisir n’est pas si fréquent aujourd’hui. Et au-delà des mots, la pratique, les soins, restent l’essence même du métier, qui stimule toujours. Tant mieux. La rémunération, revenu ou salaire, constitue la deuxième raison qui pousse les praticiens à se rendre au travail. « Il faut bien gagner sa vie, et puis il y a les crédits qu’il faut rembourser », relève l’un d’eux, pragmatique. « Si elle n’était pas rémunératrice, la pratique passerait bien vite du plaisir à la corvée. Je ne sais pas si je pratiquerais toujours si je devenais rentier ! », ose même un second. Ils sont ainsi 21,14 % à placer l’argent comme principale source de leur motivation. Comme la majorité des Français d’ailleurs. 61 % sont en effet dans ce cas, selon un sondage CSA réalisé en 2006. Plus récemment, en mai 2009, une autre enquête effectuée auprès de 5 008 internautes français par le site de recherche d’emploi Monster.fr montrait que l’argent est le premier facteur de motivation pour un tiers d’entre eux. La proportion de vétonautes dans ce cas a bondi par rapport à 2007 : ils étaient alors 15,1 %.

Pourquoi un tel écart ?
Difficile de tirer des conclusions à seulement deux ans d’intervalle, d’autant que l’échantillon d’aujourd’hui diffère sans doute de celui de 2007. Il semble néanmoins logique d’évoquer la forte dégradation de la situation économique, qui contraint les libéraux à faire plus attention à leur marge et à leurs revenus. Ils deviennent dès lors une préoccupation majeure. Peut-être même une pression du résultat s’estelle mise en place, entraînant un climat social moins favorable dans les structures vétérinaires. Cela pourrait expliquer que la convivialité sur le lieu de travail ne soit plus que le quatrième item cité par les vétonautes cette année, alors qu’il occupait le second rang en 2007 (19,8 %). Notre sondage n’identifie pas le statut des votants. Sont-ils principalement salariés ou libéraux ? Qu’importe. Les résultats peuvent inquiéter tant on sait que l’ambiance joue un rôle majeur sur la qualité du travail et le stress occasionné, comme le montre l’actualité. Cela est particulièrement vrai dans les petites structures où la proximité entre les dirigeants et les salariés, la personnalisation des relations au travail, le climat de confiance ou encore l’esprit d’équipe, sont intimement liés à la productivité, donc… aux résultats dégagés.

Nicolas Fontenelle
Extrait de La Semaine Vétérinaire n°1378

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