La Facco fait le point sur l’alimentation dite “alternative” - Le Point Vétérinaire.fr

La Facco fait le point sur l’alimentation dite “alternative”

Amandine Violé

| 10.12.2024 à 10:00:00 |

La nutrition n’est pas l’apanage de tous, tel est le message de la Fédération, qui rappelle, en l’absence de supervision vétérinaire, les risques sanitaires, toxiques et nutritionnels des régimes non conventionnels.

À l’occasion de son rendez-vous annuel avec la presse, la Fédération des fabricants d’aliments pour chiens, chats, oiseaux et autres animaux familiers (Facco) s’est de nouveau penchée sur la tendance grandissante des régimes alimentaires dits “alternatifs” pour les animaux de compagnie, le 26 novembre 2024. L’occasion pour elle de poursuivre sa mission d’information quant à ce sujet d’intérêt et sur lequel de nombreuses fausses bonnes idées circulent, à la faveur des réseaux sociaux.

Barf, régimes végétariens, rations ménagères ... les pet-parents n’hésitent plus à délaisser croquettes et barquettes humides pour se tourner vers d’autres régimes alimentaires non conventionnels pour nourrir leurs compagnons. A l’heure des injonctions au bien manger, naturel et sain, de la montée des luttes écologiques, jusque dans nos assiettes, nombreux sont ceux qui revendiquent ce positionnement, au nom de leurs convictions. L’anthropomorphisme est à l’œuvre.

Mais la nutrition n’est pas l’apanage de tous et la Facco n’omet pas de le marteler. Car si certains de ces régimes peuvent être envisagés dans le cadre d’une alimentation physiologique, voire thérapeutique, ils doivent impérativement être formulés sous contrôle vétérinaire. La Facco souligne ainsi leur écueil nutritionnel en l’absence d’une formulation adéquate, équilibrée et supplémentée en micro-nutriments. Le risque sanitaire inhérent à l’ingestion de viande crue mérite d’être de nouveau souligné. Un risque ignoré par certains propriétaires, au même titre que l’utilisation d’autres aliments (oignons, ail...) à la toxicité établie. In fine, la Facco rappelle la contrepartie environnementale de ces rations “naturelles” dont les matières premières sont le plus souvent destinées à la consommation humaine. En somme, en nutrition, pas de place à l’approximation !

Amandine Violé

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