Le régime social des indépendants est critiqué par plusieurs candidats à la présidentielle qui veulent soit sa suppression, soit une refonte de son système.
Le régime social des indépendants (RSI) mis en œuvre en 2006, dont les dysfonctionnements ont provoqué l’ire des affiliés (plus de 6 millions y cotisent) va-t-il disparaître ou être à nouveau réformé cette année ? La réforme opérant la fusion de plusieurs caisses d’assurance vieillesse, invalidité-décès et maladie des diverses professions d’indépendants (dont les professions libérales et réglementées), a été vécu, pour nombre d’assurés, comme une catastrophe (d’importants problèmes informatiques du RSI ont généré des pertes de données, des erreurs de calcul et des rappels à versement des cotisations erronés). Suite à la sortie de plusieurs rapports (Igas, rapport de la mission parlementaire) dénonçant ces dysfonctionnements, le RSI a fait l’objet d’un plan de modernisation, avec la mise en place de l’interlocuteur social et unique (ISU) devant permettre d’améliorer la qualité des services du recouvrement des cotisations et des contributions. Une réorganisation est par ailleurs prévue en 2017.
Aujourd’hui, plusieurs candidats aux élections présidentielles s’expriment sur l'avenir du RSI : Emmanuel Macron voudrait le supprimer et l’adosser au régime général, tout en gardant les spécificités du système des indépendants (réduction de cotisations, etc.). Pour Jean-Luc Mélenchon, sortir du RSI doit être possible pour les indépendants souhaitant rejoindre le régime général de la sécurité sociale. D’autres candidats, comme François Fillon, Arnaud Montebourg et Vincent Peillon souhaitent le réformer, compte tenu des défaillances et l’inadaptation du système actuel. L’ex-candidat à la primaire de droite, Alain Juppé, préconisait une réduction de 2 milliards d’euros des cotisations pour les travailleurs indépendants.
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