La médecine préventive, alliance de compétences médicales et émotionnelles - Le Point Vétérinaire.fr

La médecine préventive, alliance de compétences médicales et émotionnelles

Alexandra de Nazelle | 21.02.2019 à 12:55:35 |
Consultation ophtalmique d’un chien
© Morsa Images – istock

Auparavant réduite à la vaccination et aux traitements antiparasitaires, la médecine préventive englobe désormais toutes les disciplines. Médecine personnalisée, avenir de la profession vétérinaire, elle demande une formation et une implication de toute l’équipe soignante.

Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dès 1948, la santé se définit non seulement comme « l’absence de maladie ou d’infirmité, mais aussi comme un état de complet bien-être physique, mental, social?». Elle distingue quatre types de médecine préventive, qu’elle qualifie de primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire, qui correspondent à des états successifs de la maladie. Ainsi, cela va des moyens à mettre en œuvre pour empêcher l’apparition des maladies jusqu’à leur thérapeutique. Du côté de la santé animale, la médecine préventive trouve ses lettres de noblesse notamment avec la création, en 2002, d’un programme de résidence par l’American College of Veterinary Preventive Medicine (ACVPM). Répondant à la demande de certains propriétaires, et à la suite des nombreuses avancées techniques désormais disponibles en clinique, cette discipline à part entière est en pleine évolution. En effet, reconnu comme un être sensible, l’animal de compagnie est désormais perçu par ses propriétaires comme un membre de la famille pour la majorité d'entre eux. Il est d’ailleurs désormais davantage question de “pet parents” ou de “cat lovers” pour évoquer les propriétaires. « Il faut que la profession fasse avec l’évolution sociétale », explique Éric Guaguère, past-président de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac), qui devrait voir naître en 2019 un groupe d’étude dédié à la médecine préventive, témoin de cette évolution. Les exigences ont changé, les propriétaires attendent désormais une prise en compte du bien-être de leur animal, une approche préventive. « L’augmentation de la compétence exigée ne va cependant pas sans une hausse des coûts, qui, elle, n’est pas forcément bien acceptée par le propriétaire », poursuit notre confrère.

Une réponse à la baisse de fréquentation des cliniques
La profession vétérinaire connaît une tendance au déclin du nombre de visites. Des études américaines montrent ainsi que le nombre d’animaux vus par semaine en canine a diminué de 13 % entre 2000 et 2009, alors même que cette baisse s’est produite pendant que la population canine et féline aux États-Unis a connu une croissance de 36 % entre 1996 et 2006 et que, de 2007 à 2011, la prévalence du diabète sucré a augmenté de 32 % chez les chiens et de 16 % chez les chats, tandis que celle de l’obésité a grimpé de 37 % et 90 % respectivement. Il s’agit pourtant de maladies qui, au même titre que les affections dentaires, le parasitisme ou les problèmes de comportement sont “évitables” dans une certaine mesure à travers une routine de soins préventifs... L’augmentation de l’automédication (à partir de recherches sur Internet), les difficultés pour emmener son chat chez le vétérinaire et, surtout, le manque de compréhension des propriétaires du besoin d’un examen de routine de leur animal sont des éléments clés du déclin de l’utilisation des services vétérinaires. Une autre réalité de la pratique vétérinaire souligne le besoin, au sein de la profession dans son ensemble, mais aussi de l’équipe soignante, de lignes directrices claires et établies, qui encouragent une médecine préventive quotidienne.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 38-43  de La Semaine Vétérinaire n° 1797.

Alexandra de Nazelle
1 commentaire
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spez animal + animalité le 21-02-2019 à 13:24:39
lire tous ses cours ou se livrer à l'imitation, that is the question
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