![« La négociation sur le médicament doit retrouver un caractère collectif »](https://www.lepointveterinaire.fr/images/a64/22ee018726f3cb966c554068f559d/site_vet3r_actu64334_photo.jpg)
En septembre 2011, le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) ouvre le site web de sa centrale de négociation des remises arrière, Isovet. État des lieux aujourd’hui avec Pierre Buisson, président du SNVEL et d’Isovet.
La Semaine Vétérinaire : combien y a-t-il d’adhérents à Isovet aujourd’hui ?
Pierre Buisson : Isovet compte à ce jour 783 adhérents, versus 1 200 il y a un an. Nous constatons une baisse constante, mais sans variation de l’équilibre entre les catégories de vétérinaires, toujours représentatif du profil général de la profession. Nous notons ainsi une perte de 30 % à laquelle nous nous attendions, la première année bénéficiant d’un effet “curiosité” des vétérinaires qui n’avaient jamais négocié de contrats.
70 % des adhérents ne sont pas membres du SNVEL, ce qui est parfois mal vécu par nos confrères syndiqués qui s’étonnent que ceux qui ne participent pas au mouvement syndical bénéficient des mêmes avantages. Isovet n’est pas une entreprise philanthropique, nous n’en tirons pas de bénéfices, mais nous souhaitons ne pas avoir de pertes pour rester à l’équilibre. Ce qui nous tient à cœur, c’est le projet politique. Il est mené par une société filiale du SNVEL qui réalise ce service au profit de cette politique. Il faut faire évoluer les choses pour que la négociation sur le médicament retrouve un caractère collectif.
S.V. : Les adhérents à Isovet devaient profiter de remises s’ils s’engageaient à des contreparties bénéficiant aux laboratoires : quelles sont-elles ?
P. B. : Nous avions envisagé, en 2012, de proposer des contreparties aux laboratoires, mais seulement s’ils nous proposaient des avantages significativement différents des conditions habituelles. Or les différences ne sont pas si importantes, elles sont ciblées aujourd’hui sur la disparition des seuils et des effets de stockage. D’ailleurs, aucun laboratoire n’a demandé, pour 2012, des contreparties aux remises. Certains partenaires ayant accordé des conditions particulières ont sollicité, cette année, des contreparties dans leur contrat cadre : étude de notoriété, enquête auprès des propriétaires ou éleveurs utilisateurs finaux de leurs produits, mise à disposition de la liste des adhérents ayant consulté les conditions commerciales sur Isovet.fr. D’autres nous ont simplement demandé de ne pas négocier en référencement, comme un groupement d’achat classique.
Propos recueillis par Marine Neveux
Retrouvez l’intégralité de cette interview en pages 14 à 16 de La Semaine Vétérinaire n° 1533 du 29/03/2013