Une unité vétérinaire d’évaluation et de traitement de la douleur vient de voir le jour à Advetia. Elle est vouée à accueillir les animaux atteints de douleurs chroniques, d’être un lieu de formation et de recherche clinique.
Créer des unités vétérinaires d’évaluation et de traitement de la douleur (UVETD), à l’image de ce qui existe en humaine, est un projet qui tenait à cœur à notre confrère Thierry Poitte depuis le lancement du réseau CapDouleur il y a deux ans. Le souci d’une analgésie optimale est aussi une préoccupation de l’équipe d’Advetia depuis une dizaine d’années, notamment avec la collaboration d’intervenants extérieurs comme celle de Luca Zilberstein, spécialiste en anesthésie et analgésie, co-fondateur du réseau Capdouleur, qui a depuis peu rejoint le CHV. L’amitié et les valeurs communes partagées entre Thierry Poitte et les praticiens d’Advetia ont scellé une alliance aboutissant à la création en juin de la première unité vétérinaire d’évaluation et de traitement de la douleur (UVETD) en France.
Interdisciplinarité et lien avec les généralistes
Un cahier des charges exigeant prévaut au fonctionnement de ce type d’unité, que Thierry Poitte espère pouvoir dupliquer dans d’autres cliniques dans un futur proche. Pour pouvoir accueillir un tel service, la structure doit ainsi être pluridisciplinaire, pour un regard croisé sur des cas pouvant être complexes et offrir une prise en charge multimodale. Autres exigences, la formation - assurée par CapDouleur - de toute l’équipe, dans la prise en charge médicale de la douleur, mais aussi dans l’accompagnement du propriétaire, comme l’éducation thérapeutique. Une formation que l’UVETD se doit également de partager par la suite avec les confrères référents. « L’autre élément fondamental au fonctionnement de ces unités est en effet le lien indéfectible et durable entre les spécialistes et les généralistes, qui restent les seuls à adopter une approche globale de l’animal, au plus près du propriétaire », insiste le fondateur de CapDouleur. Enfin une collaboration avec les centres de traitement de la douleur de la médecine humaine sera développée pour faciliter la recherche clinique translationnelle au bénéfice du patient humain et du patient animal.
Plus d’informations dans La Semaine Vétérinaire n° 1770 du 29/6/2018 pages 20 et 21.
Dr Valérie GUIGARDET, référent physiothérapie réseau Cap Douleur.
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