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Des travaux sur des souris “humanisées” font ressurgir les questions sur le potentiel zoonotique de la tremblante.
La revue Nature a publié, le 16 décembre dernier, les travaux menés par l’unité mixte de recherche Inra-ENVT sur le prion agent de la tremblante des petits ruminants. Ils ont utilisé des souris génétiquement modifiées capables d’exprimer la protéine prion humain, selon le même modèle que celui employé pour montrer le potentiel zoonotique de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Leurs travaux montrent que l’infection de ces souris par le prion responsable de la tremblante ovine conduit à l’expression de prions phénotypiquement identiques à ceux de la forme sporadique de la maladie de Creutzfeldt-Jacob chez l’homme. S’il s’agit de résultats observés expérimentalement dans des conditions contrôlées, donc difficilement extrapolables en l’état à ce qui peut se produire in vivo, le débat sur le lien entre la tremblante et les maladies à prions chez l’homme n’en est pas moins relancé. En France, la prévalence de la tremblante classique est en constante diminution, avec seulement trois foyers dépistés en 2013 (deux caprins et un ovin), et 13 cas de tremblante atypique.