Afin de mieux comprendre le phénomène de séquestration du carbone dans les sols, la Commission européenne a lancé officiellement cet automne 2022, le projet de coordination mondiale Horizon Europe ORCaSa mené par l'INRAE (Institut National de la recherche agronomique et de l'environnement) pour une durée de 3 ans.
Empêcher le carbone du sol (surfaces agricoles) d’entrer dans l’atmosphère, voici la stratégie que les chercheurs veulent développer afin de piéger les gaz à effet de serre. C'est pourquoi, la Commission européenne soutient au travers de son programme de financement Horizon Europe une action de coordination (CSA) menée par l'INRAE nommée ORCaSa, lancée en octobre 2022. En effet, comme indiqué dans un communiqué de l'INRAE publié le 28 octobre 2022, "en tant que réservoir majeur du carbone de la planète, avec plus de 1 500 milliards de tonnes contre seulement la moitié pour l’atmosphère ou les végétaux, les sols sont au cœur des flux de carbone du système terrestre. Tous les sols sont concernés, des prairies aux grandes cultures en passant par les sols forestiers. Riche en carbone, la matière organique est également essentielle pour retenir l’eau, l’azote et le phosphore, indispensables aux terres agricoles, à la biodiversité et à la protection de la ressource en eau".
De nouvelles connaissancesDans ce contexte, en 2017, la Commission européenne avait déjà soutenu une première action de coordination (CIRCASA) menée par l'institut de recherche, qui a réuni plus de 100 acteurs clés et 500 scientifiques du monde entier afin de faire le point sur la compréhension actuelle de la séquestration du carbone dans les sols agricoles, d'identifier les besoins en connaissances des parties prenantes et d'encourager la création de nouvelles connaissances. Avec le nouveau programme de recherche ORCaSa, l'objectif principal est de déployer un Consortium international de recherche (IRC) qui aura un rôle de coordinateur de la recherche et de l'innovation sur le carbone du sol et des questions connexes au niveau mondial.