Face au manque de données sur les « super panaris », observés depuis quelques années dans des élevages de bovins en France, les experts du Comité technique national sur les boiteries des bovins proposent une plateforme de recueil des données d'élevage qui sera disponible dès février 2023.
"Depuis quelques années, des cas de « super panaris » sont rapportés chez les bovins". Face à ce constat, le Comité technique national sur les boiteries des bovins a annoncé la mise en place de deux études début 2023 afin d'améliorer leurs connaissances sur cette affection. Ainsi, des cas ont déjà été rapportés en France mais leur fréquence et leur origine sont pour le moment inconnus. Pourtant, cette atteinte a de loudes conséquences car plusieurs animaux peuvent être atteints en l’espace de quelques semaines dans certains élevages. De plus, comme l'indiquent les experts, il s'agit d'"un panaris extrêmement sévère, avec un gonflement rapide et très important du pied qui peut conduire à une perte d’onglons voire à la mort de l’animal en quelques jours".
Vers de meilleures connaissancesC'est pourquoi, une courte enquête doit être menée auprès des vétérinaires praticiens, pour déterminer le nombre de cas observés en 2022, et un Observatoire National des Supers Panaris (ONASUP) sera mis en place dès février 2023 pour collecter un maximum d’informations sur les manifestations cliniques, les circonstances d’apparition, les traitements entrepris et leurs résultats. Ces informations permettront de mieux connaître la fréquence d’apparition de cette affection et d’offrir des pistes sur les facteurs pouvant en favoriser la survenue et/ou la persistance. Lorsqu'un cas est observé par un éleveur, son pareur ou son vétérinaire, il pourra dès lors être enregistré dans l’Observatoire grâce à un lien disponible sur le site boiteries des bovins, ainsi que sur les sites de l’Inrae (Institut National de la recherche agronomique et de l'environnement (UMR BIOEPAR)) et de l’Idele (Institut de l'élevage).