Le bien-être des ovins et de caprins à l'abattoir à l'étude - Le Point Vétérinaire.fr

Le bien-être des ovins et de caprins à l'abattoir à l'étude

Clothilde Barde

| 22.11.2021 à 08:30:00 |
© dageldog

L’autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) identifie les facteurs de risque pouvant nuire au bien-être des ovins et des caprins au cours de leur abattage dans un rapport publié le 8 novembre 2021.

Au total, 40 risques pour le bien-être (BEA) qui pourraient survenir pendant l'abattage ont été identifiés et caractérisés dans le rapport rendu par les experts de l'Efsa le 8 novembre 2021. En effet, l'Efsa a été mandaté par la Commission Européenne pour rendre un avis scientifique indépendant sur l'abattage d'ovins et de caprins destinés à la consommation humaine, couvrant toutes les étapes du processus d'abattage. Cette étude avait pour objectif d'identifier les facteurs de risques pour le BEA à l'abattage. Les dangers des pratiques d'abattage courantes, leurs origines, les mesures préventives et correctives et leurs conséquences sur le BEA ont été identifiés à partir de recherches bibliographiques et d'avis d'experts. 

De nombreux facteurs de risque

En ce qui concerne le processus d'abattage (de l'arrivée des ovins et caprins jusqu'à leur mort), il a été décrit en trois phases principales : le pré-étourdissement (arrivée, déchargement du camion, attente, manutention et déplacement de moutons et de chèvres), l'étourdissement (y compris contention) et, enfin, la saignée. Les méthodes d'abattage ont été regroupées en deux catégories : mécaniques et électriques. L'étude menée par les experts de l'Efsa a montré que les facteurs qui nuisent au BEA des moutons et des chèvres lors de l'abattage sont principalement le stress thermique (chaud ou froid), la fatigue, la soif, la faim prolongée, la restriction des mouvements, les problèmes de repos, le stress, la douleur, la peur et le sentiment de détresse.

Une prévention est possible 

Par ailleurs, sur les 40 risques pour le BEA identifiés et caractérisés, la plupart semblent liés à l'étourdissement et à la saignée. Le personnel était identifié comme à l'origine de 39 dangers, par un manque de compétences nécessaires ou par fatigue. Enfin, les experts ont proposé une série de mesures(structurelles et de gestion) de prévention et de correction des dangers à mettre en place. Parmi celles-ci la conception, l’entretien des locaux et des installations de contention doivent être revus en priorité. Ainsi, l’agence préconise d’adapter les locaux à l’éthologie des espèces. De plus, "même dans un abattoir bien conçu et équipé, la formation du personnel est une mesure préventive essentielle pour éviter les dangers et atténuer les conséquences sur le bien-être", souligne le rapport de l’Efsa. 

Clothilde Barde

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