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Le bilan de la lutte contre l’introduction de la PPA

Tanit Halfon | 30.04.2021 à 10:59:00 |
© iStock-Michel VIARD

L’Office français de la biodiversité fait le point sur les deux ans de lutte contre la peste porcine africaine à la frontière franco-belge.

Une publication récente de l’Office français de la biodiversité (OFB), librement accessible, fait le bilan de deux années de lutte contre la peste porcine africaine, dès lors que le virus a été confirmé en Belgique le 13 septembre 2018. Plusieurs points sont abordés : la chronologie de la crise, les mesures de lutte mises en œuvre au niveau du compartiment sauvage, et la réglementation associée. Si la situation sanitaire est positive aujourd’hui pour la Belgique qui a retrouvé son statut indemne le 20 novembre 2020, il est rappelé dans la publication que des mesures de lutte perdurent de part et d’autre de la frontière. « Côté français, les actions de destruction en zone blanche seront maintenues jusqu’en juin 2021. Les clôtures seront également maintenues durant cette période et, normalement, jusqu’en mars 2022 ». De plus, le risque d’introduction du virus est toujours considéré comme élevé pour la France, étant donné qu’il circule activement dans plusieurs pays européens, dont l’Allemagne depuis septembre 2020, « dans une zone de forte continuité forestière, ce qui fait d’ailleurs craindre qu’une nouvelle zone d’endémicité se forme au plus près de notre pays (…) toutes les régions de France et d’Europe sont maintenant à risque d’introduction de la PPA, sans qu’il ne soit possible de prédire comment, quand et où ». A noter toutefois, comme indiqué sur la plateforme ESA, si l’Allemagne est concernée par une nombre élevé de déclarations au sein de la faune sauvage, ces cas sont regroupés le long de la frontière avec la Pologne, et il n’est pas noté d’extension en cours vers l’ouest du pays.

Pour l’OFB, cette crise aura permis de tester des modalités de lutte. Reste encore un travail à faire pour « identifier les mesures supplémentaires à prendre en cas d’épizootie confirmée, par exemple les moyens logistiques nécessaires pour créer un équarrissage sur place – tel que nos voisins belges l’ont fait à Virton – pour faire face à l’augmentation des mortalités et au risque que représenterait le ballet incessant des camions, s’ils devaient entrer et sortir du territoire réglementé pour éliminer les cadavres ».

Tanit Halfon
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