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Le Cedaf voit grand!

Tanit Halfon | 26.11.2018 à 18:19:31 |
pigeon
© Faune Alfort

Confronté à un afflux croissant d’animaux sauvages en détresse, le CEDAF, via l’association Faune Alfort, lance un vaste chantier de développement de son activité. Avec notamment le souhait de créer un réseau partenaire de vétérinaires praticiens.

« En dix ans, le nombre d’admissions annuelles au CEDAF* a été multiplié par 10 ! En 2017, il s’élevait à 5012 et hier soir, il a déjà atteint les 5604 », a expliqué Pascal Arné, maître de conférences en zootechnie à l’école nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA), à l’assemblée de vétérinaires praticiens spécialement réunis le jeudi 22 novembre autour de la question des soins à la faune sauvage d’Ile-de-France par le syndicat des vétérinaires de la région Paris-Ile-de-France (SVRP). Avec plus de 80% des animaux sauvages blessés déposés au CEDAF, ce dernier est devenu en 2017 le premier centre de soins pour la faune sauvage en France, succès en partie lié au fait qu’il est le seul habilité à accueillir et soigner toutes les espèces d'animaux dans la région. Alors, pour répondre à cette demande croissante, l’association Faune Alfort, qui co-gère depuis 2013 le CEDAF avec l’ENVA, a décidé de lancer un grand projet de développement de son activité. Et ce d’autant plus que les travaux de réhabilitation de l’école vont grignoter le site, qui perdra d’ici 2019 ¾ de ses volières et enclos. Au programme : un réseau de centres de soins, épaulé par un réseau de vétérinaires praticiens.

Assurer un maillage régional

Deux nouveaux centres sont prévus dans le Val-de-Marne, afin d’alléger le site d’Alfort dans sa tâche de réhabilitation. « La commune de Mandres-les-Roses accueillera d’ici 1 an un centre de réhabilitation équipé de volières et d’enclos, notre objectif étant de prévoir dès le départ un système en capacité d’accueillir 10 000 animaux, a précisé le professeur Jean-François Courreau, fondateur du CEDAF, et président de Faune Alfort. Un deuxième centre spécialisé dans l’élevage des juvéniles est prévu à Chennevières-sur-Marne d’ici 2 ans. »  De plus, le nord francilien étant défavorisé en terme d’offre de soins pour la faune sauvage, la construction d’un troisième site à visée généraliste est  envisagée d’ici 3 à 5 ans à Saint-Prix dans le Val d’Oise, sous couvert de disposer d’assez de financements. Avec ces extensions, le CEDAF pourra se recentrer sur ses missions premières de soins médicaux et de formation, pour devenir un centre hospitalier vétérinaire pour faune sauvage à part entière. L’équipe de Faune Alfort souhaite également mettre en place un réseau partenaire de vétérinaires libéraux, qui recevront alors une formation pour la prise en charge de la faune sauvage en clinique. Tout praticien souhaitant intégrer le réseau doit simplement contacter par mail le professeur Courreau**.

* Centre d’accueil de la faune sauvage de l’école nationale vétérinaire d’Alfort.

** jean-francois.courreau@wanadoo.fr

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Le projet en quelques chiffres

Si le besoin financier du centre valdoisien reste encore à chiffrer, le prévisionnel du reste du projet de développement du CEDAF* est déjà fait : il est estimé à 260 000 euros. En détail, le centre de réhabilitation nécessiterait 60 000 euros d’investissements (+/-30 000 euros) et 28 000 euros de frais de fonctionnement, le centre d’élevage de juvéniles 20 000 euros d’investissements et 42 000 euros de frais de fonctionnement, et le CEDAF 10 000 euros d’investissements et 100 000 euros de frais de fonctionnement. « Aujourd’hui, nous sommes plutôt satisfaits, car nos partenaires** nous ont déjà donné 34 000 euros de plus que d’habitude, et les particuliers 4000 euros. De plus, nous avons dépassé notre objectif de 30 000 euros sur notre page Ulule***, a précisé le professeur Jean-François Courreau, fondateur du CEDAF et président de Faune Alfort, lors de la soirée consacrée aux soins de la faune sauvage organisée par le syndicat des vétérinaires de la région Paris-Ile-de-France (SVRP). Je suis plutôt confiant pour la collecte des fonds d’investissements. » Prochaine étape : la recherche de financements pour le fonctionnement des centres. « Il va falloir trouver des ressources nouvelles, via de nouveaux mécènes, mais aussi via le système de mini-dons. » A noter : la page Ulule du projet est accessible jusqu’au 1er décembre. Pour y accéder, cliquez sur ce lien.

* Centre d’accueil de la faune sauvage de l’école nationale vétérinaire d’Alfort.

** Fondation 30 millions d’amis, Animalis, Nature et Découvertes, Lush, le département du Val –de-Marne, la mairie du Paris, etc.

*** Site de financement participatif.

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NB : Il est possible de soutenir l’association Faune Alfort en installant sur le terminal bancaire de sa clinique, une application permettant de collecter des mini-dons. Le principe : au moment de payer, le client peut, s’il le souhaite, verser une somme programmée à l’avance sur le terminal, à Faune Alfort, 100% des dons étant reversés à l’association. Selon la société Heoh, qui a mis au point ce système, 90% des clients acceptent volontiers ce dispositif. De plus, les micro-dons sont totalement séparés du chiffre d’affaires de sa structure. Pour plus d’informations, consultez le site www.vetodon.net.

Tanit Halfon
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