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“Le chien mon ami”, pour développer un réseau de bienveillance et de bientraitance

Lorenza Richard | 13.12.2018 à 11:04:46 |
Le congrès a été l’occasion d’inaugurer un mouvement pluridisciplinaire, citoyen, professionnel et politique autour du bien-être des chiens et visant à stopper la maltraitance ordinaire.
© Lorenza Richard

Le réseau mis en place par la Société européenne d’éthologie vétérinaire des animaux domestiques souhaite faire émerger une nouvelle conscience des devoirs de l’homme envers le chien.

« Citez-moi un animal plus captif que le chien » pourrait répondre notre consœur Isabelle Vieira, présidente de la Société européenne d’éthologie vétérinaire des animaux domestiques (Seevad), à ceux qui lui reprocheraient d’avoir organisé un congrès sur le bien-être des chiens dans un zooparc, les 24 et 25 novembre 2018 à Beauval (Loir-et-Cher). Les chiens n’échappent en effet pas à une forme de maltraitance ordinaire. Les évolutions sociétales qui vont dans le sens d’une prise en compte de leur protection et de leur bien-être sont contrebalancées par une méconnaissance de leurs besoins, une difficulté à les comprendre et à interagir avec eux, et une sous-estimation des investissements nécessaires de la part de leurs propriétaires.

Mettre fin à la notion de hiérarchie
Catherine Escriou, maître de conférences à VetAgro Sup, explique qu’il convient de parler non pas des besoins du chien, mais de ceux d’un chien en particulier, en tant qu’individu, selon sa race et son tempérament. Le concept de dominance est une fausse croyance, qui reste pourtant ancrée dans l’inconscient collectif, alors qu’il est montré que les relations entre chiens sont une somme d’interactions positives ou négatives complexes dans un contexte et un environnement donnés. Notre confrère Stephan Gronostay confirme que la hiérarchie n’a pas sa place entre le chien et son propriétaire : c’est une relation de dépendance et de confiance, où le chien s’adapte à la façon de vivre de son maître. De plus, l’éthologue Charlotte Duranton montre qu’alors que nous les comprenons mal les chiens sont doués pour comprendre les émotions et le langage humains et pour s’y adapter. Il est donc essentiel que le propriétaire fasse preuve de bienveillance avec son animal. Il doit lui donner des conditions de vie, en ville comme en maison, qui répondent à ses besoins et une éducation basée sur le renforcement positif. « Nous devons nous placer en tant que leader et, mieux, en tant qu’ami » précise Isabelle Vieira.

Retrouvez l'intégralité de cet article en page 22 de La Semaine Vétérinaire n° 1789.

Lorenza Richard
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