Le comité Fièvre Q publie deux nouvelles fiches pédagogiques à l’intention des vétérinaires - Le Point Vétérinaire.fr

Le comité Fièvre Q publie deux nouvelles fiches pédagogiques à l’intention des vétérinaires

Ségolène Minster

| 15.01.2024 à 10:52:00 |
© Leitenberger Photography-Shutterstock

Rédigées par des experts de la fièvre Q, les fiches ont vocation à sensibiliser les vétérinaires sur cette zoonose très répandue dans les élevages de ruminants. Sa séroprévalence atteint 65% en troupeaux bovins laitiers. Asymptomatique la plupart du temps, elle se manifeste cliniquement par des avortements, de la mortinatalité et des troubles de la reproduction.

La fiche « FIÈVRE Q : Intérêt et indications des analyses sur lait de tank chez les ruminants »

par Raphaël Guatteo et Renée de Crémoux, définit « les circonstances pouvant justifier des recherches fièvre Q sur la matrice lait de tank et identifier les méthodes pertinentes (PCR et/ou ELISA) selon les objectifs ». Le lait est la voie d’excrétion la plus fréquente et la plus persistante. La facilité et le faible coût du prélèvement de lait de tank en font un test facilement utilisé. Or la matrice lait est réellement pertinente pour mettre en évidence et suivre la dynamique de circulation de Coxiella au sein d’un troupeau ou aider à déterminer le statut d’un troupeau. Dans ce cas un test ELISA ou PCR (sauf en ovins) sont indiqués. Par contre, il n’y a aucune concomitance entre excrétion vaginale et lactée, ce qui rend la matrice lait inadéquate pour le diagnostic d’avortement.

La fiche « Prélèvements et analyses lors de suspicion de fièvre Q lors d’avortements en série chez les petits ruminants »

par Renée de Crémoux et Karine Gache rappelle que Coxiella est un agent à rechercher en 1ère intention avec la Chlamydiose et la Toxoplasmose lors d’avortements chez les petits ruminants. Dans une étude du dispositif OSCAR (Observatoire et suivi des causes d’avortement chez les ruminants), la fièvre Q était impliquée dans environ 20% des séries abortives chez les ovins et caprins. Une femelle ayant avorté peut être séronégative bien qu’excrétrice au moment de l’avortement. Le diagnostic repose sur la mise en évidence d’une colonisation massive de la sphère reproductive par la bactérie. Chez les femelles ayant avorté il y a moins d’une semaine, le diagnostic passe par la quantification de Coxielles sur écouvillon vaginal ou prélèvement de houppe cotylédonaire ou en dernier choix sur prélèvement de liquide stomacal ou d’organes (rate, foie) chez l’avorton. En vue d’un diagnostic de groupe, il est recommandé de prélever un maximum de femelles ayant avorté. La prise de sang sur une dizaine d’animaux, préférentiellement celles touchées par les avortements et les troubles de la reproduction, complète les résultats à l’échelle du groupe. La fiche du comité fièvre Q propose une grille d’interprétation associant les résultats PCR et ELISA, à utiliser en complément de l’analyse complète des commémoratifs de la situation épidémiologique et clinique du troupeau.

Le comité fièvre Q propose également 4 fiches pédagogiques à destination des éleveurs : Ce qu’il faut savoir sur la fièvre Q en 6 points, Quand suspecter la fièvre Q chez les petits ruminants ? Quand suspecter la fièvre Q chez les bovins ? Gestion des risques zoonotiques et accueil du public dans les exploitations.

Pour consulter les fiches : https://www.comitefievreq.com/fiches-pratiques

Ségolène Minster

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