Le Conseil supérieur de l’Ordre passe devant ses électeurs - Le Point Vétérinaire.fr

Le Conseil supérieur de l’Ordre passe devant ses électeurs

11.09.2010 à 06:00:00 |
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184 conseillers ordinaux régionaux vont voter pour pourvoir les sept postes vacants au Conseil supérieur de l’Ordre (CSO), le 14 septembre prochain. En cas de ballottage, un deuxième tour aura lieu le 26 octobre.

Ils étaient 10 à se présenter lors des dernières élections du CSO, ils sont 18 candidats aujourd’hui. Parmi eux, 4 sont sortants : Michel Baussier, Jean-Pierre Cotard, Ghislaine Jançon, Michel Martin-Sisteron. En outre, 2 membres ont fait le choix de ne plus se représenter : Gérard Faure et Christian Rondeau, l’actuel président.
Au moins un quart du nouveau CSO sera ainsi du sang nouveau. A n’en pas douter, sur le papier, les candidats de cette année militent pour un mouvement de réforme et d’évolution. Décryptage.

Sans nul doute, les années à venir verront l’évolution de la profession, mais aussi la réforme de l’Ordre. Cela se ressent fortement dans les discours des prétendants. Tous sont tournés vers l’avenir, l’antienne des temps révolus nous est épargnée, l’heure est à l’action ! Sommes-nous devant un acte de démagogie de campagne électorale ou face à un vrai souhait de répondre aux attentes de la profession ?

Une enquête, réalisée en 2007 par l’Ordre, avait révélé les premières attentes des confrères par rapport à une réforme de l’institution, et surtout les points de crispation : « trop sévère », « une communication bridée », manque de représentativité et d’ouverture sur l’extérieur, souhait d’une gestion plus indépendante des litiges et d’une meilleure défense des accusés, mais aussi d’un rôle de soutien de la profession, etc. Les engagements des candidats semblent vouloir répondre aux carences pointées par cette enquête. Ils mettent en exergue, dans leurs professions de foi, les mutations à venir chez les vétérinaires. La période est unanimement reconnue comme une phase radicale d’évolution. La communication, un point récurrent d’insatisfaction des confrères, revient alors comme un credo de campagne. Une campagne qui fait aussi une large place aux enjeux de la directive “services”.

Le mode de scrutin actuel pourrait être réformé


« Trop éloigné de la base », « pas représentatif de la profession » sont pourtant des points récurrents qui ternissent l’image du CSO. Tous les candidats du cru 2010 n’ont en effet pas les mains dans la pratique. Certains ont même fait carrière dans des domaines éloignés de la profession. D’autres sont, au contraire, toujours en activité clinique, canine ou rurale.

Parmi les pistes de réforme de l’Ordre était d’ailleurs évoquée l’évolution des modalités d’élection, avec par exemple l’instauration d’une mesure qui obligerait les candidats à être en exercice (au moins à mi-temps). Evoqués également une limite d’âge ou au moins un nombre maximal de mandats. Un autre point a fait l’objet de discussions par les confrères, celui d’un scrutin universel, car à l’heure actuelle, il faut déjà être élu pour pouvoir élire l’instance supérieure. Faut-il aller jusqu’à des quotas selon le type d’activité pour que tous les profils d’exercice soient représentés ? Une question qui pourrait revenir sur le tapis avec la réforme de l’Ordre.

Marine Neveux

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Pour plus d'inforations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1417 du 10 septembre 2010, en pages 12 à 14

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