La 13 ème édition des assises de l'agriculture et de l'alimentation biologiques, qui se sont déroulées le 6 décembre 2022, a été l'occasion dresser un bilan avec Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, de la situation actuelle de la filière.
Après avoir atteint un pic de consommation et de vente en 2020, la consommation du bio est en stagnation voire en baisse en particulier depuis cette année. C'est pourquoi, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a annoncé aux assises de l'agriculture et de l'alimentation biologiques le 6 décembre 2022 que, "le Gouvernement est conscient des difficultés que traversent l’ensemble des filières biologiques depuis plusieurs mois et que plusieurs dispositifs doivent être mis en oeuvre afin d’accompagner les professionnels et d’aider à la relance de la consommation".
Un soutien multipleAinsi, selon le communiqué du ministère, des moyens financiers supplémentaires sont accordés à l’Agence Bio afin d’engager d’ici la fin de l’année des études visant à avoir rapidement une compréhension plus fine de la crise, une nouvelle campagne de communication sur le bio sera déployée, les critères du Fonds Avenir BIO vont évoluer, un travail va être engagé par l’agence Bio avec les représentants de la filière porcine afin de réfléchir à un projet de structuration de la filière porc bio, filière qui subit aujourd’hui particulièrement une crise de la demande. Enfin, "la dynamique autour de la mise en œuvre des lois climat et résilience et EGAlim se poursuit pour répondre aux objectifs d’intégration de 50% de produits de qualité et durable dont 20% de produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration collective".
Vers plus de bioPar ailleurs, il est prévu dans la nouvelle PAC 2023-2027, 340 millions d’euros par an pour accompagner les agriculteurs à la conversion en agriculture biologique et sur le plus long terme, un nouveau programme Ambition Bio sera construit en concertation avec l’ensemble des partis prenants, pour répondre aux objectifs de production (18% de surface agricole biologique d’ici 2027) et activer les leviers d’actions pertinents, pour agir en particulier sur la démarche. "C’est dans une telle stratégie globale, favorisant les synergies entre les politiques publiques et s’appuyant sur des études prospectives que nous pourrons conforter le dynamisme du secteur bio dans la durée" a conclu le ministre.