Le réseau national d’experts Veto70 devient Provetex - Le Point Vétérinaire.fr

Le réseau national d’experts Veto70 devient Provetex

Tanit Halfon

| 22.03.2023 à 15:36:00 |
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Cette nouvelle identité s’inscrit dans la volonté du réseau de gagner en visibilité, y compris pour le recrutement de nouveaux collaborateurs. Le réseau se positionne aussi sur des activités de type conseil auprès des professionnels de l’agro-alimentaire.

Pourquoi ne pas compléter votre activité de praticien par de l’expertise-conseil vétérinaire ? C’est une partie du message passé par le réseau national d’experts Veto70 (GIE) lors d’une conférence de presse donnée le 16 mars 2023. Créé en 1989 dans le département de la Haute-Saône, ce réseau s’est progressivement développé au niveau national : aujourd’hui, il compte 250 vétérinaires adhérents répartis dans toute la France métropolitaine et aussi la Corse et la Guyane. 35 ans après ses débuts, il franchit maintenant une nouvelle étape avec la création d’une autre identité visuelle plus parlante pour une activité qui se fait à une échelle nationale : Veto 70 s’appelle désormais Provetex.vet*. L’ambition est multiple : avoir une meilleure visibilité pour les donneurs d’Ordre, mais aussi pour les vétérinaires qui pourraient être intéressés par l’expertise. « L’expertise-conseil, à ne pas assimiler à l’expertise judiciaire**, est une activité entre des donneurs d’Ordre privés, essentiellement des compagnies d’assurance et des experts sur le terrain, a expliqué Jean-Pierre Gonda, actuel président du réseau. L’activité est encadrée par l’Ordre. Le vétérinaire expert-conseil doit être inscrit au tableau de l’Ordre. De plus, l’activité ne peut pas être exercé dans sa propre clientèle. »

Tous les profils de vétérinaires sont recherchés

Le principe de l’expertise-conseil est d’arriver à un arrangement à l’amiable, et d’éviter au possible tout passage devant un tribunal. Les domaines d’intervention sont nombreux (animaux de rente, animal de compagnie, chevaux de loisirs et de sports, agro-alimentaire, certification/charte de qualité, bien-être, etc). De fait, tout profil de vétérinaires pourra y trouver son compte et est recherché par le réseau ! « Un profil très recherché est celui du spécialiste », a souligné Pierre Nyssen, le directeur opérationnel de Provetex. En fonction de son profil, et de sa disponibilité, le nombre de missions sera variable, de 1 à 50 missions par an, voire plus. C’est le bureau unique du GIE qui va gérer toute la logistique : contact avec les donneurs d’Ordre (gestion des demandes, prospection), contact avec l’expert pour la répartition des missions (suivant la compétence, la zone géographique d’intervention et la disponibilité), puis suivi des travaux (relecture des rapports-éventuelles recommandations, la signature finale restant celle de l’expert). L’expert débutant sera accompagné (échanges, mutualisation des ressources).

La mission classique dure en générale 6 heures, mais les plus complexes peuvent mobiliser jusqu’à 30 heures. Il y a aussi des missions d’analyse de documents, entre 1H et 3H. L’expertise peut même représenter dans certains cas jusqu’à 100 % de l’activité professionnelle du vétérinaire. La rémunération dépend du nombre d’heures consacrées à la mission ; une partie du montant facturé allant pour le fonctionnement du bureau. « L’expert touche environ 100-110 euros de l’heure (frais pour le bureau déjà déduit), et les déplacements sont facturés à hauteur de 1,30 euros du km, a précisé Pierre Nyssen. Donc pour une mission moyenne, l’expert peut espérer toucher 600 à 650 euros. »

Provetex se positionne aussi sur du conseil

« Un de nos leitmotiv est de ne faire travailler que des vétérinaires praticiens en exercice, en phase avec le terrain, avec une formation professionnelle permanente. Ceux qui font 100 % d’expertise sont généralement des très jeunes retraités », a indiqué Pierre Nyssen. Ce positionnement vise à gagner encore plus en crédibilité vis-à-vis des donneurs d’Ordre. Depuis 2 ans, le réseau a obtenu une certification iso9001 : «  nous sommes le seul réseau d’expertise vétérinaire avec cette certification. Cela implique de respecter des procédures notamment en terme de management. C’est une reconnaissance vis-à-vis des donneurs d’ordre », a souligné Jean-Pierre Gonda.

Outre l’expertise, le réseau développe aussi une activité de conseil avec le projet Artémia, « du vêlage au fromage » avec des missions variées dans le secteur de l’élevage et de l’alimentation : audit agro-alimentaire, conseil et formation HACCP, évaluation des risques sanitaires, accompagnement pour la construction de bâtiments de production, restaurations collectives, productions à la ferme..

* Provetex.vet n’est pas le seul acteur sur le marché de l’expertise vétérinaire.

** L’expertise judiciaire nécessite un diplôme spécifique, et un rattachement à un tribunal.

Tanit Halfon

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