La dernière assemblée générale de la Fédération Vétérinaire Européenne a pointé la nécessité de s'intéresser aux jeunes consoeurs et confrères, s'inquiétant de la pénurie de vétérinaires, et des jeunes qui se détournent de la pratique.
« Vous êtes un élément clé de la surveillance sanitaire et un partenaire de première ligne pour les services vétérinaires », a souligné Chantal Rettigner, directrice des services vétérinaires (CVO) de Belgique, s’adressant à l'assemblée générale de la Fédération Vétérinaire Européenne (FVE) à Bruxelles le 17 novembre 23. « Il est donc alarmant de voir autant de vétérinaires quitter leur emploi ». « Alors qu'il y a quelques années, la pénurie de main-d' œuvre touchaient principalement les zones rurales et éloignées, elle s'étend aujourd'hui aux zones urbaines », a observé le président de la FVE, Siegfried Moder. Une session sur les jeunes diplômés et comment les soutenir était donc un point principal de l'ordre du jour.
Les jeunes se détournent de la pratique« Il y a eu pas mal de développements depuis la sortie de notre précédente enquête en 2018 », a déclaré Nancy De Briyne, directrice exécutive de la FVE, en présentant les résultats de la troisième enquête sur la démographie vétérinaire (rendu publique début décembre). Les données ont montré une augmentation du personnel auxiliaire vétérinaire (+ 45%), plus de vétérinaires employés (+ 25%), surtout au sein des structures plus grandes (les 'corporates'). « Point surprenant, une majorité (62 %) de vétérinaires employés par de ces corporates ont estimé « peu probable » qu'ils travailleraient comme vétérinaire jusqu'à la retraite. Seuls 9 % des vétérinaires travaillant dans des cabinets indépendants étaient de cet avis ». Floriane Chapuis (France) a présenté sa thèse sur les raisons pour lesquelles les vétérinaires se détournent du travail en clientèle. « Un tiers des vétérinaires change en raison d'une opportunité qui se présente, un tiers cherche un changement parce qu'ils sont insatisfaits de la répétitivité des tâches et le tiers restant regrette le manque d'évolution de carrière ou un mauvais équilibre travail/vie personnelle ».
A lire le détail dans un prochain numéro de La Semaine Vétérinaire