La capacité du virus à franchir la barrière placentaire amène à se poser la question de la possibilité de production d’individus infectés permanents immunotolérants (IPI), comme cela est observé avec deux pestivirus, capables eux aussi de franchir la barrière placentaire, les virus de la BVD et de la border disease.
Ce phénomène n’a encore jamais été décrit pour la FCO, et les données épidémiologiques abondent dans ce sens.
Dans l’étude de K. De Clerq portant sur 123 veaux nouveau-nés, 3 veaux ont présenté un caractère “immunotolérant”vis-à-vis du virus de la FCO à la suite d’une transmission transplacentaire (sérologie négative associée à une PCR positive). Cependant, ces veaux ne correspondent pas aux caractéristiques des IPI observés lors d’infection par les deux pestivirus précédemment cités. D’une part, les charges virales déterminées par PCR étaient faibles, alors que les IPI associés aux BVD sont caractérisés par des charges virales très fortes. D’autre part, ces animaux se sont négativés en PCR un mois après leur naissance (la prise colostrale ayant probablement permis l’élimination du virus). Par conséquent, aucune preuve n’existe de l’infection de veaux de façon permanente à la suite de l’infection in utero par le virus de la FCO.
G Belbis et al.
Extrait de l'article "Lésions congénitales associées au virus de la FCO chez des veaux issus de mères vaccinées", Point Vétérinaire 295, mai 2009, pages 67 sqq
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