La conformation des certaines races les rend sujettes au coup de chaleur.
Le programme britannique VetCompass (qui recueille les données cliniques de quelque 1800 établissements vétérinaires volontaires du Royaume-Uni) s’est intéressé à l’épidémiologie du coup de chaleur. Les dossiers de 900 000 chiens ayant été présentés en structure vétérinaire en 2016 ont été analysés. 395 cas de coups de chaleur ont été recensés (incidence de 0,04%), « mais il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg, de nombreux cas n’étant pas pris en charge en clinique vétérinaire », précisent les auteurs. Parmi les races qui se détachent dans cette étude : le chow chow (risque multiplié par 17 par rapport au labrador), le bulldog (x14), le bouledogue français (x6), le dogue de Bordeaux (x5), le greyhound (x4), le cavalier king charles (x 3), le carlin (x3), le golden retriever (x3) et le springer anglais (x3). Ainsi, nombre des races concernées sont de type brachycéphale (odds ratio [OR] de 2,1). Parmi les autres facteurs de risque du coup de chaleur motivant une consultation vétérinaire, le surpoids et un âge supérieur à 2 ans. Pour une race donnée, les « gros » chiens (surpoids et forte masse musculaire) ont 1,5 fois plus de risque que les individus de la même race avec un gabarit plus petit que la moyenne de leur race. Les chiens de plus de 50 kg ont aussi un risque plus élevé (OR : 3,42) par rapport à ceux de moins de 10 kg. L’étude révèle également qu’un chien sur sept présenté pour un coup de chaleur en mourra. En conclusion, les auteurs appellent les futurs propriétaires à réfléchir avant d’acquérir un chien de race brachycéphale, surtout dans le contexte de réchauffement climatique.