La 10e journée du Réseau Economique de la Filière Equine, organisé par l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation (IFCE) s’est tenue le 28 mars dernier à Paris.
Comme principale tendance de la filière équine en France ces dix dernières années, Anne-Lise Pépin (IFCE) retient une diminution du cheptel et des emplois, malgré une croissance jusqu’en 2012.
Le nombre d’équidés sur le territoire est aujourd’hui estimé à 1 100 000, dont 39% de chevaux d’élevage. Les débouchés principaux sont la viande, les courses, les sports et loisirs. Au niveau des chevaux de trait, la baisse est marquée pour les deux races principales que sont le Breton et le Comtois. Côté courses, la production est plutôt stable, en revanche, une baisse des enjeux est notée depuis 2012 (-8%). Le sport montre aussi une baisse de la production à partir de 2010 pour les chevaux et poneys de sport. Au global entre 2006 et 2016, c’est -26% pour les races de chevaux de sport et -18% pour les poneys.
Fait nouveau aussi alors que le nombre de licenciés en équitation a progressé de +26% entre 2006 et 2016, depuis 2012, la tendance est à la baisse (-6%).
Réglementations comparées en Europe
Astrid Engelsen (IFCE) a présenté une étude menée auprès de 12 pays en Europe (dont la France) sur les filières équines dans 5 domaines : le statut du cheval, l’identification, la fiscalité, les paris hippiques et le bien-être animal. Les objectifs sont de comprendre les différences entre les pays, de s’inspirer potentiellement d’autres modèles et d’envisager des pistes d’actions communes. Le constat général est celui du manque d’adéquation entre une législation trop générale et la spécificité des besoins des équidés. L’Union européenne semble néanmoins prêter écoute alors que le rapport de l’eurodéputée Julie Girling sur la propriété responsable et les soins des équidés a été adopté en février dernier au Parlement européen. Ce rapport invite la Commission Européenne à s’intéresser au cheval et à sa spécificité. Il part du double constat que la viabilité économique favorise le bien-être animal, mais aussi que les bonnes pratiques doivent s’adresser aux particuliers qui sont responsables d’une partie du mal-être animal en raison de leurs manques de connaissances.