Ils demandent à la Commission de fixer des objectifs de réduction « ambitieux et réalisables », et de s’appuyer sur « des mécanismes de financement préférentiel ».
Les députés du Parlement européen ont adopté le 16 septembre 2021 une résolution « visant à accélérer le passage à une innovation sans recours aux animaux dans la recherche, les essais réglementaires et l’enseignement », à 667 voix pour, 4 contre et 0 abstention.
Dans cette résolution, les députés demandent à la Commission européenne d’élaborer un plan d’action pour faciliter cette transition, avec « un calendrier et une liste d’étapes clairs et ambitieux ». « Ce plan d’action devrait comporter des objectifs de réduction ambitieux et réalisables ainsi que des calendriers accompagnant l’objectif général de réduction et de remplacement afin d’encourager le changement, ainsi que des actions concrètes et coordonnées assorties d’indicateurs, à l’instar de ceux qui s’appliquent à d’autres domaines d’action de l’Union », indiquent les députés.
Pour ce faire, plusieurs leviers sont identifiés : « un système efficace de contrôles » et aussi « des mécanismes de financement préférentiel » des méthodes sans expérimentation animale. La question des coûts est primordiale « étant donné que ces méthodes de substitution impliquent des coûts et des besoins d’investissement supplémentaires ». Pour les députés, il faut donc envisager « un financement accru et ciblé dans le cadre d’Horizon Europe », en particulier dans le domaine de l’évaluation des risques en toxicologie.
La formation et l’éducation constituent aussi des leviers importants pour la transition : il s’agit ainsi de former les professionnels aux nouvelles méthodes existantes (« éduquer, former et reconvertir les scientifiques, les chercheurs et les techniciens pour l’utilisation de modèles avancés ne recourant pas aux animaux »), et de partager les bonnes pratiques au plus grand nombre, y compris aux pays tiers. Dans cette optique, « les institutions universitaires ont un rôle important à jouer dans la promotion de solutions alternatives à l’expérimentation animale dans les disciplines scientifiques et dans la diffusion des nouvelles connaissances et pratiques ».
« Les expériences menées sur les animaux en raison de l’indisponibilité de méthodes non animales doivent uniquement se dérouler dans des conditions optimales qui réduisent la douleur, l’angoisse et la souffrance des animaux concernés, et protègent leur bien-être dans toute la mesure du possible », rappellent aussi les députés.