Les fabricants de petfood s’alarment du risque de coupure de gaz - Le Point Vétérinaire.fr

Les fabricants de petfood s’alarment du risque de coupure de gaz

Valentine Chamard

| 11.10.2022 à 14:29:00 |
© jirkaejc-iStock

Après l'envolée du prix des matières premières, c'est aujourd'hui la crise énergétique qui menace le secteur.

Alors que la Fédération des Fabricants d’Aliments préparés pour Chiens, Chats, Oiseaux et autres animaux familiers (Facco) s’alarmait déjà en décembre 2021 suite à l’envolée du prix des matières premières, c’est aujourd’hui la crise énergétique qui l’inquiète. « Tout comme de nombreux français et industriels, nous devons faire face à des hausses sans précédents de nos coûts énergétiques. Les prix du gaz ont été multipliés par 6 en 1 an (…) et celui de l’électricité par 3. Les tarifs prévisionnels pour 2023 n’incitent pas à l’optimisme et nous nous attendons à d’autres augmentations. Le bouclier tarifaire proposé par l’Etat est trop restrictif et ne permet pas aux entreprises d’en bénéficier (...) », explique la Facco. « Malheureusement, cette hausse du gaz n’est pas isolée et vient s’ajouter à celles des matières premières et des emballages. Ce sont la rentabilité et l’avenir de notre secteur qui sont en jeu. C’est la rentabilité qui nous permet d’embaucher et d’accélérer la transition écologique en investissant dans des équipements plus performants ou en repensant nos emballages pour un impact environnemental moindre », poursuit-elle.

Coupure de gaz et conséquences sur la sécurité sanitaire des aliments

«  Notre industrie est extrêmement inquiète sur d’éventuelles pénuries de gaz. Aujourd’hui, si des réductions de gaz étaient imposées à notre secteur, nous serions contraints de diminuer notre production. Nous trouvons le juste équilibre entre qualité et sécurité sanitaire des aliments en utilisant les temps de cuisson les plus adaptés. A volume de production constant, si nous baissons la quantité de gaz, nous ne pourrons pas garantir la sécurité sanitaire de nos produits et respecter les critères temps/température réglementaires. Une diminution de notre consommation de gaz se traduirait automatiquement par un arrêt total ou partiel du site de fabrication. Dans ce cas de figure, la disponibilité des aliments pour animaux familiers sur le marché serait très fortement menacée. Nos stocks sont extrêmement limités, 2 à 3 semaines maximum. Une réduction de 7 % à 10 % de notre volume de production n’engendrerait pas une diminution de 7 % à 10 % de notre consommation en gaz. Une fois à l’arrêt, nous devons nettoyer les lignes de production. Les arrêts et les redémarrages successifs sont plus énergivores qu’une production constante. Ainsi, multiplier les arrêts et démarrages de sites n’auraient pas tous les bénéfices escomptés en termes de réduction d’énergie ». La Facco appelle ainsi les décideurs politiques à prendre en compte le caractère essentiel de son activité dans la mise en œuvre de futures mesures énergétiques. Elle souligne également que « si notre industrie s’arrête, c’est toute la chaîne alimentaire qui risque d’être à l’arrêt. En effet, nous valorisons les co-produits d’abattoirs qui ne sont pas destinés à la consommation humaine ».

Valentine Chamard

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