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Trop gras, trop sucrés, trop salés … L’OMS est favorable à des taxes nationales sur certains aliments a des fins de santé publique. Les bénéfices de l’expérience dans certains pays membres sont toutefois contrastés.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), instaurer des taxes sur les aliments considérés comme ‘mauvais’ pour la santé (Food tax) serait l’une des mesures politique les plus efficaces en termes de santé publique pour faire diminuer la consommation des produits riches en en matières grasses, en sel et en sucre afin de lutter contre l'obésité et les maladies chroniques associées, comme en témoigne son rapport publié fin mars dernier .
Des bénéfices nutritionnels…limités
Dans ce dernier, l’OMS présente des exemples de mesures fiscales sur des aliments déjà instaurées dans certains pays.Par exemple, explique-t-elle, « en 2011, le Danemark et instauré une taxe sur des aliments tels que la viande, le fromage, le beurre, les huiles alimentaires, la margarine et les snacks contenant plus de 2,3 % de graisses saturées. Ces mesures ont entraîné une augmentation de 30 % du prix du paquet de beurre, de 8 % du prix du sachet de chips et de 7 % du prix du litre d'huile d'olive. Les recettes fiscales ont été estimées à plus de 200 millions d'euros par an, et la baisse de consommation de matières grasses saturées à (seulement) 4 % ». Toutefois, en janvier 2013, le gouvernement danois a décidé d'abolir cette taxe car elle représentait « trop de charges administratives ».
Mais des bénéfices financiers
La Finlande a eu du succès avec sa taxe sur les produits les plus sucrés (bonbons, glaces, boissons). Mise en place en 2010, elle a rapporté 204 millions d’euros en 2013 et a fait« significativement » diminuer les ventes de confiseries et de sodas selon l’OMS. Chez nous, la taxe française sur les boissons sucrées et édulcorées, instaurée en janvier 2012, s’élève à 11 centimes pour une bouteille de 1,5 litre. Alors que des analyses sont en cours afin d’évaluer l’impact à long terme sur les habitudes d’achat (estimées à la baisse de -3,3% de ces produits), la taxe rapporterait environ 300 millions d’euros par an.
Retrouvez l’intégralité de cette actualité en page 14 de la Semaine vétérinaire n° 1627-1628
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