Abattoirs fermés, personnels en débrayage en Mayenne ou à Limoges, plusieurs centaines de manifestants dans les rues de Rennes ou de Gap : la mobilisation a été forte le 13 octobre.
Insuffisance de moyens, manque d’inspections dans les abattoirs de volailles, abandon des contrôles dans la restauration commerciale, réduction des effectifs, incohérences de la chaîne de commandement sanitaire dans la fusion des services départementaux… Les inspecteurs vétérinaires et leur syndicat, le SNISPV (Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire), n’ont pas hésité à rejoindre dans la rue les agents techniques des services vétérinaires qui manifestaient le 13 octobre dernier.
Les inspecteurs vétérinaires avaient déjà battu le pavé parisien le 30 juin. Ils avaient même rencontré le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, le 22 juillet pour exposer leurs griefs, mais rien n’y a fait. Aucune de leur revendication n’a été entendue. « Tout montre que votre administration n’est pas en mesure d’affronter ni de trouver des réponses adaptées aux questions que nous vous avons exposées. Cette absence de prise en compte des demandes élémentaires que nous avons exprimées est pour nous incompréhensible et même inacceptable », écrit le SNISPV dans un courrier adressé au ministre.
Le seul point positif reste la mise en place d’un véritable statut, effectif au 1er janvier 2010, pour tous les inspecteurs aujourd’hui vacataires ou contractuels. Même si une bataille s’engage avec le ministère sur leur grille de salaires. Payés aujourd’hui 15,5 € nets de l’heure, il leur propose 12 €…
Nicolas Fontenelle