L’Ordre des vétérinaires, en association avec Vétos-Entraide, appelle les vétérinaires à participer à une enquête qui vise à appréhender la souffrance et le mal-être au travail. L’enquête est ouverte à tous les profils, et pas uniquement les praticiens.
En 2019, le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires (CNOV), et l’association Vétos-Entraide, avaient initié une enquête sur la souffrance au travail des vétérinaires, en particulier sur le burn-out et les risques de suicide. Avec l’appui de chercheurs en psychosociologie de l’Université de Bourgogne Franche Comté, l’objectif visé est de décrire les réalités du mal-être au travail du vétérinaire français, notamment en identifiant les facteurs de stress inhérents à la profession, afin de pouvoir élaborer une politique de prévention adaptée.
Il s’agissait au départ, de constituer un panel de 40 vétérinaires, pour des entretiens individuels, afin de pouvoir élaborer un questionnaire adapté à soumettre au plus grand nombre. Tout type de profils ont été rencontrés, et pas uniquement des vétérinaires praticiens : vétérinaires en laboratoire, fonctionnaires des DDPP, enseignants-chercheurs, etc. A l’issue de ces entretiens, plusieurs facteurs de stress ont pu être identifiés permettant de construire un questionnaire spécifique à la profession.
Maintenant, l’heure est donc à la phase quantitative de l’étude, avec un questionnaire qui est désormais accessible en ligne. Le CNOV et Vétos-Entraide appellent un maximum de vétérinaires à participer, afin d’obtenir des résultats représentatifs et interprétables. Le questionnaire peut être difficile à remplir pour les personnes en souffrance. Il a ainsi été prévu de pouvoir faire une pause et de le reprendre plus tard : il suffit pour cela de cliquer sur l’onglet « finir plus tard » qui permet de sauvegarder le questionnaire en cours. En cas de besoin, il ne faut pas hésiter à appeler également Vétos-Entraide ou l’association SPS (soins aux professionnels en santé).
Ce questionnaire est totalement anonyme.
C’est la première étude sur le sujet lancée en France.
Un suivi sur le long cours
En parallèle, une analyse de la littérature a été effectuée. Les études analysées concernent l’Angleterre, le Pays de Galles et les Etats-Unis, et sont pour certaines anciennes. Il ressort un constat malheureusement connu : la profession vétérinaire a un taux de suicide élevé par rapport à la population globale, avec des différences suivant le sexe : ce taux est 2,1 fois plus élevé pour les hommes et 3,5 fois pour les femmes. Pour expliquer ce constat, plusieurs hypothèses ont été avancées, notamment que des facteurs intra-individuels jouent un rôle important dans le risque de burn-out ou de suicide. Ces hypothèses sont abordées dans le questionnaire.
Avec cette enquête, l’idée est aussi de suivre sur la durée les vétérinaires. Ceux qui sont d’accord pourront laisser leurs coordonnées de manière confidentielle et codée à la fin du questionnaire, afin d’être recontacté dans 2 ans, 4 ans et 6 ans.
Voici le lien pour accéder à l’enquête : https://public.message-business.com/emailing/25544/921/emailing.aspx
Voici également les coordonnées des deux associations d’écoute si besoin :
- Vétos-Entraide : 09 72 22 43 44 ; ecouter@vetos-entraide.com
- SPS : 0 805 23 23 36
Un vétérinaire bénévole formé à l’écoute bienveillante pour Vétos-Entraide, et un psychologue pour SPS, est disponible 24h/24, et 7 jours /7.