Comme l'indique un communiqué publié le 11 mai 2023 sur le site de l'Agence Nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses), c'est le laboratoire de l'Anses, laboratoire de référence de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) pour la maladie hémorragique épizootique, qui a permis de confirmer que les récents cas de maladie hémorragique épizootique détectés en Europe depuis la Tunisie appartiennent au sérotype 8.
L’Anses a contribué à identifier et à surveiller la propagation du virus responsable de la maladie hémorragique épizootique. En effet, comme l'indique un communiqué de l'Anses publié le 11 mai 2023, alors que sept sérotypes différents du virus avaient été jusqu'à présent identifiés, les cas observés pour la première fois en Europe fin 2022 depuis la Tunisie sont dus au sérotype 8. Ce sérotype n’avait pas été détecté depuis son apparition en 1982 en Australie. La maladie hémorragique épizootique et non zoonotique, découverte pour la première fois aux États-Unis en 1955, affecte principalement les cerfs de Virginie et les bovins domestiques. Les premiers cas en Europe ont été détectés en novembre et en décembre 2022 en Sardaigne et en Sicile, puis en Espagne (11 foyers dans le pays) et les derniers foyers ont été identifié en Sardaigne en mars 2023 (soit un total de 19 foyers le domestiques et d'un cas sauvage (Sicile et Sardaigne)).
Une conséquence du changement climatique"La maladie, transmise par des moucherons piqueurs du genre Culicoides, est une conséquence directe du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre dans nos régions", selon les chercheurs de l'Anses. D'ailleurs, comme l'indique le communiqué de l'Anses, "même s’il est possible que le virus ait été introduit par le transport de bovins infectés, l’hypothèse la plus probable est que des moucherons ont été transportés à travers la Méditerranée par le vent, ce qui pourrait expliquer l’apparition simultanée de la maladie dans plusieurs endroits d’Europe du sud".
Importance de la surveillanceEnfin, comme le rappelle le communiqué, aucun vaccin contre ce sérotype étant disponible, la seule mesure pour freiner la propagation du virus actuellement est de tester les animaux et d’interdire le transport de ruminants depuis les zones infectées, mais son efficacité reste faible. De plus, comme les scientifiques ne savent pas encore si les cervidés européens sont sensibles à la maladie, une surveillance a été mise en place en France, avec pour objectif d’analyser tout animal suspect, notamment dans la faune sauvage.