L’Anses a mis au point une nouvelle méthode d’analyse, permettant de pouvoir isoler la bactérie Campylobacter hepaticus, qui touche les élevages de volailles.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a annoncé avoir mis au point une nouvelle méthode d’analyse pour un pathogène des volailles, Campylobacter hepaticus. Jusqu’à présent, en effet, les milieux classiques de culture ne fonctionnaient pas avec cette bactérie. Or, il y avait des remontées du terrain qui faisaient état de cas probables. Dans ce contexte, le laboratoire de Ploufragan-Plouzané-Niort de l’Anses, en sa qualité de laboratoire national de référence pour Campylobacter, a travaillé sur un test spécifique, dans le cadre d’un projet européen (réseau CoVetLab – collaborating veterinary laboratories). Il aura fallu 18 mois de recherche pour aboutir à un résultat, avec la mise au point d’un protocole de culture spécifique pour isoler la bactérie, mais aussi l’adaptation d’un test PCR. Si cette nouvelle méthode de culture est plus longue que la normale, elle permettra de pouvoir isoler la bactérie en vue d’une analyse génétique, afin d’appuyer les enquêtes épidémiologiques et identifier l’origine des contaminations, tout comme comprendre les modalités possibles de diffusion.
Pour rappel, C. hepaticus n’est pas une zoonose. La maladie est surtout décrite chez les poules pondeuses plein air, chez lesquelles elle engendre une baisse de la ponte, une hépatite et de la mortalité. A l’autopsie, sont observées des points blancs sur le foie, assez caractéristiques ; on parle aussi de maladie du foie tacheté. La maladie avait été initialement décrite en Australie et Nouvelle-Zélande en 2014.
Cette maladie est plus fréquente en été « ce qui laisse supposer que le réchauffement climatique pourrait conduite à une hausse du nombre de cas ».