Dans un entretien accordé à La Semaine Vétérinaire, Michel Baussier, le nouveau président du Conseil supérieur de l’Ordre, affiche trois priorités : la promotion de la compétence spécifique du vétérinaire dans la délivrance au détail du médicament vétérinaire, dans le cadre d’un système à trois ayants droit ; le renforcement de la certification vétérinaire, privée et publique ; la réforme de l’organisation professionnelle vétérinaire.
Extrait.
La Semaine Vétérinaire : Directive “services”, communication au sein des cliniques, délégation d’actes étaient des dossiers tabous il y a peu. Tout semble se débrider aujourd’hui. Quelles sont les limites, les frontières à ne pas dépasser ?
Michel Baussier : La fameuse directive “services” généraliste n’a que peu ajouté à nos directives “services” propres. Je veux parler des directives sectorielles de 1978. En effet, pour nous vétérinaires, l’essentiel, à savoir le libre établissement et la libre prestation de services, était déjà transposé depuis 1982… Il reste toutefois des questions à régler, dont celle des capitaux extérieurs, notamment des indésirables, qui n’est pas la moins importante… La communication sera modernisée, mais pas spécialement en application de la directive “services”, qui aurait pu permettre en réalité le statu quo pour les vétérinaires de France. Elle le sera d’abord parce que telle est la volonté de l’Ordre, à laquelle souscrit notre administration !
Quant à la délégation, peu d’actes seront stricto sensu délégués en application de la prochaine vague législative et réglementaire. Il y aura plutôt des actes dérogatoires sur des listes positives.
Dans tous les cas évoqués, la frontière à ne pas dépasser est fixée par les considérations de protection animale, mais surtout de santé publique !?
Propos recueillis par Marine Neveux
Retrouvez l’intégralité de l’interview dans le n°1433 de La Semaine vétérinaire en pages 12 et 13
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