Alors qu’elle célèbre en 2011 ses deux cent cinquante ans, la profession vétérinaire a été saluée pour son engagement dans le domaine de la protection animale.
En témoigne la médaille décernée par l’OABA à Michel Baussier, président du Conseil supérieur de l’Ordre. « Je compte emmener l’ensemble de la profession à réfléchir à ce débat », a souligné notre confrère qui s’était déjà engagé, dans sa profession de foi à l’Ordre, à prendre à bras-le-corps la problématique du bien-être animal.
A l’occasion de l’assemblée générale de l’OABA, le 2 avril 2011, Jean-Pierre Kieffer, son président, a aussi salué l’engagement de Benoît Assémat, président du Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire (SNISPV), pour ses prises de position « très courageuses » lorsqu’il s’agit de mentionner les carences de moyens humains dans les abattoirs, ainsi que son « courage, sa clairvoyance face au ministère de l’Agriculture ». Benoît Assémat a, de nouveau, fait part de ses craintes à propos des réorganisations et des baisses d’effectifs d’inspecteurs : « Il y a probablement un risque important, maintenant et pour les prochaines années. » En effet, la problématique des abattoirs suscite bien des inquiétudes depuis quelques mois. Jean-Luc Angot, directeur-adjoint à la DGAL, a aussi rendu hommage à l’action de l’OABA, à « la disponibilité dont [celle-ci fait] toujours preuve et à l’aide matérielle et technique apportée aux services vétérinaires à chaque fois qu’ils en font la demande lors d’opérations de sauvetage d’animaux ». Notre confrère n’a pas manqué de souligner la pertinence du maillage vétérinaire dans le cadre de la protection animale : « En contact direct avec les troupeaux et les éleveurs, les vétérinaires sont en première ligne pour déceler les cas de maltraitance ou d’abandon, de même que de maladie. Aussi, la pérennité d’un maillage vétérinaire dans nos campagnes est également un élément clé pour le maintien du bien-être des animaux de rente. »
Cette assemblée générale était donc particulière puisqu’elle fêtait les cinquante ans de l’association, accueillie à l’Assemblée nationale sous la bienveillance de notre confrère député Michel Lejeune, et ouverte par l’académicien Alain Decaux. L’association a, en outre, dressé un triste bilan : cinquante ans après la création de l’OABA, l’insensibilisation avant l’abattage est loin d’être systématique, en infraction vis-à-vis des textes obtenus grâce à l’action de Jacqueline Gilardoni, sa fondatrice.
Marine Neveux
Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1445 du 8 avril 2011 en pages 28 à 31