Ce 7 avril 2023 marque la journée mondiale de la santé, qui est célébrée par nombre d’organisations et d’institutions partout dans le monde avec l’objectif d’une sensibilisation pour une meilleure santé pour tous.
Après le thème de 2022 « notre planète, notre santé », celui de 2023 fait place à « la santé pour tous ». Cette 75e journée (concomitante avec le 75e anniversaire de l’Organisation mondiale de la santé) met en effet en exergue la nécessité de l’accès à la santé et aux soins pour tous. L’égalité des soins est contrastée en France et dans le Monde. C’est un enjeu de santé individuelle et aussi de santé publique.
L’initiative Prezode (Preventing ZOonotic Disease Emergence), présente à cette occasion l’interview de Neil Vora, médecin, qui nous rappelle l’importance de la prévention, et aussi de l’approche Une Seule Santé (One Health) alors que les maladies infectieuses augmentent et que nombre d’entre elles ont une origine animale. « L’augmentation des activités humaines favorise des contacts plus étroits entre les animaux sauvages et l’humain » explique t-il, source potentielle de zoonoses. Si la prévention des maladies infectieuses a un coût, il est bien moindre que celui des conséquences de la survenue d’épidémies, de pandémies, d’épizooties…
Notre confrère, Jean-Luc Angot, (Envoyé spécial Prezode, et Président honoraire de l'Académie Vétérinaire de France), rappelle aussi les initiatives internationales sur le site du Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire en ce 7 avril : « l'OIE, l'OMS et la FAO collaborent pour éviter l'apparition d'une nouvelle pandémie, avec trois points d'attention : l'influenza aviaire, l'antibiorésistance et la rage qui reste une maladie qui fait de nombreux morts à travers le monde. »
Santé mondiale et One Health
Depuis plusieurs années, cette journée mondiale de la santé porte des enjeux de la santé humaine, mais aussi de l’approche One Health, alors que santé humaine, santé animale et santé environnementale sont interdépendantes.
Déjà le 7 avril 2021, l’Agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a présenté les travaux qu’elle mène sur les maladies zoonotiques, notamment liées au Sars-CoV-2. « Les maladies infectieuses n’ont pas de frontière, les chercheurs non plus », avait déclaré Gilles Salvat, directeur général délégué à l’Anses. Pour lui, le concept One Health de recherche de lien entre la santé humaine et animale « est d’actualité et prend tout son sens depuis que les maladies infectieuses sont mieux connues, car 60 % d’entre elles sont communes à l’humain et l’animal, et 75 % des maladies émergentes ont une origine animale ».
Plus loin en 2015, le lieu de lancement choisi en France pour cette journée mondiale du 7 avril était le marché international de Rungis, en présence de Bernard Vallat, Directeur général à l'époque de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA) aux côtés de la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ainsi que de représentants de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et des ministères français de la Santé et de l’Agriculture. Le thème de la journée de 2015 avait souligné l’importance du travail partagé des services chargés de la santé animale et de la santé publique au niveau national afin d'assurer la sécurité sanitaire des aliments tout au long de la chaîne alimentaire. De la ferme à la fourchette, nous sommes tous acteurs de la sécurité sanitaire des aliments !
Pour en savoir plus sur l'approche One Health : retrouvez le cycle de conférences de L’Obs et 1Health (dont fait partie La Semaine Vétérinaire) avec l'édition 2022 et la seconde édition en 2023.