Le concept One Health est assez nouveau en termes de « totem de communication », mais c’est une idée qui n’est « pas du tout neuve depuis la plus haute Antiquité ! » explique Christophe Degueurce, président de la Société française d’histoire de la médecine et des sciences vétérinaires (SFHMSV) et directeur de l’école nationale vétérinaire d’Alfort que nous avons interviewé pour mieux comprendre les évolutions de cette notion.
L’enjeu aujourd’hui est de « faire sortir les gens de leur zone de confort, de leur zone de spécialité pour envisager un monde plus global où toutes les compétences se mélangent » poursuit Christophe Degueurce. En effet, les freins, les silos entre les différentes santés humaine, animale, environnementale, sont encore là, même si la crise de la Covid-19, le changement climatique, sont des catalyseurs de rapprochement.
Et pourtant, le concept One Health, Une seule santé, n’est pas nouveau. Galien - médecin grec de l’Antiquité - étudiait l’anatomie, la physiologie de l’humain sur … les animaux ! Pour les antiques, il y a une analogie entre les humains, l’animal, voire la plante. Le sommet de cet esprit se situe en 1820 avec la création de l’Académie de médecine qui s’intéresse à la santé publique : le degré d’interaction entre les médecines est très élevé, avec un esprit d’interdisciplinarité qui fait la richesse des équipes. « L’histoire nous rappelle à l’épopée pasteurienne, qu’un scientifique pouvait embrasser l’ensemble de son champ disciplinaire ».
Découvrez le premier épisode vidéo de cette plongée dans « l’histoire » du concept d’Une seule santé.
William Osler. C'est véritablement à cette époque et dans cette ville que le concept One Health est né. Par ailleurs, au Québec et dans la francophonie vétérinaire, nous préférons utiliser le concept Une santé à la place de One Health! ;-))
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Pour les populations pauvres, les besoins de base sont: l'eau, la nourriture, la santé ...et la sécurité, pas seulement sanitaire.
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