Vingt-deux enseignants-chercheurs ont démissionné à Oniris de leurs fonctions de responsables et une lettre de défiance à l’égard de la direction de l’école, envoyée au ministère de l’Agriculture, a recueilli 63 signatures (émanant de différentes catégories de personnel). Tout l’enjeu est maintenant de savoir comment sortir de ce conflit, apparemment préjudiciable à tous…
« Une équipe de direction qui arbitre, c’est son rôle. Mais à Oniris, il y a, depuis environ deux ans, une manière de prendre les décisions qui ne sont pas les bonnes : nous avons le sentiment que les choix stratégiques ne sont pas argumentés, encore moins expliqués, et qu’ils ne correspondent pas à ce que nous pensons être une évolution souhaitable pour notre établissement ». Tel est le constat que dressent plusieurs membres du Collectif un avenir pour Oniris (CAO), qui regroupe une vingtaine d’enseignants-chercheurs (EC). Signe d’un profond malaise, ces représentants ont accepté de répondre aux questions de La Semaine Vétérinaire, à condition de pouvoir garder leur anonymat, car « des menaces de sanction planent sur eux ».
Démissions et courrier au ministère
Mais que se passe-t-il donc à Oniris, l’école nantaise (Loire-Atlantique), qui compte 116 enseignants-chercheurs et 1 080 étudiants (320 ingénieurs et 760 élèves vétérinaires) ? Petit retour sur les événements récents : courant avril, 22 EC, qui souvent cumulaient des positions dans différentes instances représentatives, ont envoyé leurs démissions de leurs postes de responsabilité (dans les départements des sciences cliniques et celui de biologie, pathologie et sciences de l’aliment), d’unités pédagogiques, d’unités d’enseignement, mais aussi au sein du conseil d’administration (CA), du conseil des enseignants, du conseil scientifique, du conseil de l’enseignement et de la vie étudiante (Ceve), etc. Ce qui représente, en cumulé, les démissions de près d’une soixantaine de fonctions.
Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 10-12 de La Semaine Vétérinaire n° 1770.