A l’image des Français, les vétérinaires portent peu d’intérêt aux prochaines élections européennes. Interrogés à trois semaines duscrutin, seulement 42 % se déclarent intéressés par cette échéance électorale.
![](www.wk-vet.fr/actualites/upload/screenshot038.jpg)
Selon un sondage de l’institut LH2 publié le 20 mai, les Français ne sont guère plus motivés : 54 % se disent concernés. Cela laisse entrevoir un fort niveau d’abstention lors du scrutin du 7 juin 2009. Ce n’est pas nouveau. Depuis 1979, année de la première élection du Parlement européen au suffrage universel, le chiffre de la participation n’a cessé de décroître pour atteindre un maigre 40 % en France en 2004, date des dernières élections.
Pourquoi cette désaffection ? Le scrutin est pourtant simple : une liste à choisir, un tour, à la proportionnelle. Mais son organisation est compliquée, avec sept grandes circonscriptions régionales mal perçues qui ne contribuent pas à dégager un chef de file unique et fédérateur, et des candidats peu connus. A quelques rares exceptions, les partis politiques considèrent que les Européennes sont une élection marginale, sans enjeu, où s’alignent les seconds couteaux ou ceux qu’il faut recaser. Et puis il y a la tentation égocentrique. « Il est dommage que ces élections soient détournées de leur sens. Ce n’est pas un enjeu franco-français », se désole ainsi un vétonaute. Quant au Parlement, comme nombre d’institutions européennes, il est peu visible et son utilité concrète est difficile à percevoir.
N Fontenelle
Extrait de La Semaine Vétérinaire 1362